06/06/2014 – 12H00 Édimbourg (Breizh-info.com) – Après l’Ukraine, la BNP et les Mistral de Saint-Nazaire, les États-Unis vont-ils se mêler des affaires de l’Écosse ? En route pour la Normandie et le 70ème anniversaire du débarquement, Barack Obama, a fait étape hier à Bruxelles, où le G7 tenait sommet. Il a ensuite participé à une conférence de presse aux côtés du Premier ministre britannique, David Cameron. Un journaliste lui a demandé son avis sur l’indépendance écossaise.
« Nous avons évidemment tout intérêt à faire en sorte que les alliés les plus proches que nous puissions avoir demeurent un partenaire puissant, robuste, uni et efficace », a répondu le président américain. Qui a néanmoins ajouté : « Mais en fin de compte, ce sont des décisions qui seront prises par les gens d’ici ».
Cette prise de position dans les affaires intérieures d’un pays ami, en rupture avec une solide tradition diplomatique, a surpris. Alex Salmond, premier ministre écossais a évité de jeter de l’huile sur le feu, notant qu’avec une Écosse indépendante, les États-Unis auraient deux amis au lieu d’un. « C’est une chance de pouvoir accéder à l’indépendance par des moyens démocratiques et non par la guerre, comme tant d’autres pays y compris les États-Unis eux-mêmes », a-t-il tout de même ajouté.
L’opinion écossaise a réagi avec moins de mansuétude. Les réseaux sociaux et les forums en ligne des grands journaux écossais et britanniques ont été submergés de messages en majorité hostiles à l’interventionnisme américain. Tonalité générale : Obama nous dit, « Non, vous ne pouvez pas être indépendants » ? Lors du référendum, nous lui répondrons : « Yes, we can! »