Ce dimanche 27 octobre vers 17 heures, les armes ont à nouveau parlé à Nantes. Cette fois rue d’Angleterre, non loin d’un point de deal très actif. Cependant, à l’arrivée de la police, ni blessé ni douilles (étuis) sur place. Cette rue a été le théâtre d’au moins sept règlements de comptes par balle depuis 2015.
Cependant la BAC s’est rendue à proximité sur un point de deal et a interpellé quatre suspects hélas défavorablement connus de la justice. Ils avaient sur eux, outre 100 grammes de cocaïne (6000 € à la revente) et autant de résine de cannabis (600 € à la revente), la bagatelle de cinq armes ( !), trois semi-automatiques et deux revolvers.
Pas de quoi émouvoir un policier nantais : « si l’Etat rivalise de trésors d’imagination pour empêcher les gens honnêtes, les chasseurs et les tireurs sportifs de se protéger, pour les trafiquants, aucun problème d’en avoir. Il y a le trafic, notamment en provenance des pays de l’Est, souvent opéré par des ressortissants de ces pays, et bien d’autres moyens. Les quartiers dits sensibles sont bourrés d’arme, mais tout récupérer est hors des moyens de la police : il faut les cerner et y envoyer l’armée. Mais nos chefs préfèrent fermer les yeux alors que c’est une question majeure de sécurité publique ».
Toujours à propos de fusillades, suite à la mort – liée à un règlement de comptes – d’un jeune homme d’origine congolaise aux Dervallières le 11 octobre dernier, un nantais de 26 ans a été placé en garde à vue ce 23 octobre en vue d’une ouverture d’une information judiciaire pour meurtre en bande organisée. Trois autres suspects avaient été interpellés le 15 puis remis en liberté le 19, toujours dans le cadre de cette affaire – la victime est la troisième à mourir depuis avril suite aux règlements de comptes liés aux trafics de drogue.
Enfin, pour une fusillade qui semble ne pas être liée – pour une fois – aux trafics de drogue, plusieurs hommes ont été condamnés le 21 octobre dernier à des peines allant de huit mois avec sursis à huit mois ferme. Le 26 août 2018, rue Samuel de Champlain dans les quartiers nord, ils avaient tiré sur la voiture de quatre ukrainiens, avec au moins deux armes de poing ; l’un des ukrainiens avait été blessé à la cuisse. Le tireur a, lui, été condamné à quatre ans de prison ferme.
Louis Moulin
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