Les assureurs mutualistes Groupama et Maif ont retiré leurs campagnes publicitaires sur les tranches horaires où sont diffusées les émissions du polémiste Eric Zemmour sur Paris Première pour Groupama, sur Cnews pour la MAIF.
Outre le fait que ces deux sociétés, comme d’autres qui ont souhaité se payer un coup de publicité, vont perdre des revenus eu égard des grosses affluences rencontrées par l’émission sur laquelle intervient M. Zemmour, cette implication de sociétés d’assurance dans la vie politique fait réagir des assurés et des consommateurs, pris en otage par ces assureurs.
C’est le cas de François Floc’h, à Lannion, qui a rédigé une lettre à destination de Groupama en ce sens
Le contrat passé entre la chaîne de télévision Cnews et le chroniqueur Eric Zemmour a donné lieu à des réactions surréalistes ! Des hommes et femmes politiques ont annoncé leur boycott de la chaîne. Pour le grand plaisir des téléspectateurs, comme par exemple pour Jacques Attali ! Plus curieux, des Sociétés ont fait savoir, jusque dans les campagnes bretonnes, qu’elles allaient supprimer leurs spots publicitaires. Aux heures de passage d’Eric Zemmour seulement, ou sur toute la grille des programmes ? Je ne sais le dire. Parmi ces sociétés très « engagées », nous trouvons un marchand de pâte chocolatée, Nutella, une banque en ligne, Monabanq, votre confrère-concurrent la Maaf, le voiturier PSA, la CGT (tiens, tiens, PSA-CGT même combat ?), les journalistes de Canal+ et du Figaro… et vous-même, Groupama !
Que Zemmour participe à une émission de débat, un face à face équilibré, cela n’a pas l’heur de plaire aux censeurs de tout poil, grands hypocrites pour qui la liberté d’expression est à géométrie très variable. Hélas, ce n’est pas pour nous surprendre. Et, en plus, les premières émissions sont prometteuses tant en termes de contenu (vrai débat et pas foire d’empoigne entre copains) que d’audience. Les censeurs vont s’étrangler ! Mais vous, Groupama, à ma connaissance, votre mission, votre créneau professionnel n’est pas la communication politique. Vous n’êtes pas un organe de défense et illustration du « politiquement correct ». Vous n’êtes pas censés appartenir à la police de la pensée si active de nos jours.
Vous êtes (étiez?) principalement un organisme à caractère coopératif dans le domaine des assurances. Allez-vous trier vos adhérents-clients en fonction de leurs convictions politiques, religieuses, esthétiques et autres ? Devront-ils signer un engagement idéologique et passer au confessionnal avant d’être acceptés ?
A dire vrai, vous seriez bien « punis par où vous avez péché » si nombre de vos adhérents vous tiraient leur révérence et allaient voir ailleurs ! Ce serait bien mérité !
J’y pense… Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments attristés.
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine