02/06/2014 – 07H00 Nantes (breizh-info.com) – « J’ai forcé la porte, j’ai vu l’ordi, j’ai pas cherché plus loin ». La voix cassée, Johnny est marqué par la misère et les errances. La justice, il a l’habitude. Tant à Chartres qu’à Nantes où il s’est installé en 2013, il était l’habitué des tribunaux. Du côté du box des prévenus. Il comparaît mi-mai 2014 pour un vol commis en août 2013 dans une maison isolée de la Chapelle-sur-Erdre. Le prévenu était sans travail et avait besoin d’argent.
L’air las, le procureur résume son parcours judiciaire. En 2009, il est à la rue. Il commet deux vols avec effraction et se fait prendre : 8 mois avec sursis et un travail d’intérêt général de 200 heures. Décembre 2009 : il recommence et prend encore du sursis. Puis un an ferme en février 2010 pour de nouveaux vols. Sa peine sera aménagée. En octobre 2012, rebelote. Quatre mois ferme. En 2013 il passe à Nantes. Et prend six mois ferme pour tentative de vol et dégradation d’une école dès mi-mars. Il effectue en partie cette peine.
A peine sorti, il cherche à nouveau que voler. Il avise la porte extérieure du garage de cette maison isolée de la Chapelle sur Erdre ; elle est ouverte. Il entre, s’empare d’une lime à bois et force la porte fermée qui donnait sur la maison. Le prévenu continue « quand je suis rentré, j’ai vu l’ordi, j’ai pas cherché plus loin. L’idée c’était de le revendre ». Mais manque de chance le PC ne marche pas et il le jette. Double déveine : son ADN est retrouvé sur le manche de l’outil et les gendarmes remontent jusqu’à lui.
Aujourd’hui, il est titulaire d’un CDD qui s’achève en juillet. Mauvaise recrue pour la prison, donc. Son avocat plaide sa volonté de réinsertion, sort une attestation de son employeur qui témoigne de son investissement dans son travail. La justice fait confiance une fois de plus : 5 mois de sursis, 2 ans d’obligation de travailler. En espérant ne plus le revoir.
Photo : Moïse sauvé des Eaux/Flickr (cc)
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