Malgré la grisaille ambiante et le temps venteux, la délinquance ne s’arrête pas à Nantes. Et ce même si la police municipale est plus visible en ville aux abords de la place du Commerce – après tout, les municipales ne sont que dans six mois – et les CRS déployés le soir le long de la station Commerce (ligne 1) au milieu des engins de travaux.
Ce 2 octobre, les « geôles », cellules de garde à vue, « sont pleines », relève un policier nantais. Et si naguère feu Chirac glorifiait la France black blanc beur, celles-ci sont « black, gris, roms ». Trustées par des auteurs présumés de vols, d’agressions, infractions liées aux stupéfiants, vols roulotte, vols arrache, etc.
Une ville dangereuse
« On a beaucoup de victimes mineures », relève un autre policier nantais. « Ils se font notamment agresser quand ils vont faire la fête en ville ou au Hangar à Bananes. Il faudrait bien faire comprendre aux parents que Nantes est désormais une ville dangereuse, avec des voleurs sûrs de leur impunité, organisés et à l’affut. Leur métier, c’est de voler, et ils savent qu’ils ne risquent pas grand-chose, donc ils n’hésitent pas à être violents pour arriver à leurs fins ».
Dans la nuit du 1er au 2 octobre, un homme s’est fait arracher sa chaîne en or alors qu’il se trouvait à l’arrêt Procé, rue des Dervallières à Nantes. La BAC retrouve boulevard du Massacre deux jeunes correspondant au signalement des voleurs : l’un d’eux possède la chaîne de la victime, formellement reconnue, mais aussi une autre chaîne d’or et un couteau. Son comparse a sur lui une gourmette en or avec le prénom Christian. De type extra-européen, les deux voleurs placés en garde à vue se disent âgés de 13 et de 14 ans – un âge à même de leur éviter des poursuites pénales trop rigoureuses.
« Atteint de troubles psychiatriques »
Ce 2 octobre encore, vers 18 heures, un homme de type nord-africain, la quarantaine, haut sombre et pantalon bleu foncé, a d’abord semé le désordre place du Bon Pasteur, criant puis s’en prenant à un client – de type européen – d’un café proche, puis une fois qu’il a descendu l’escalier, il a tenté d’agresser un jeune homme de type africain. Il est hélas connu des forces de l’ordre pour des faits similaires car « atteint de troubles psychiatriques ». Dans le même périmètre, deux jeunes hommes de type africain ont été contrôlés par la police municipale à l’angle de la place Royale près de Bat Pile.
Le 30 septembre en fin d’après-midi, un conducteur de scooter qui roulait dangereusement a été interpellé dans le quartier dit « sensible » de Bellevue à l’ouest de Nantes, après une course-poursuite avec la police qui s’est achevée par sa chute. Il avait de la cocaïne cachée sous la selle du scooter et de l’argent liquide. Le jeune homme était aussi déjà connu des forces de l’ordre pour infractions à la législation des stupéfiants.
Corruption de mineurs
Autre affaire : un homme de 67 ans a été interpellé ce 30 septembre boulevard des Belges pour corruption de mineurs. Une semaine avant, il avait engagé la conversation avec un garçon âgé de 12 ans et lui a proposé une relation sexuelle en échange de 100 €. Le garçon avait refusé et relaté la rencontre une fois rentré chez lui, ses parents avaient déposé plainte le lendemain. Reconnu par sa victime alors qu’il rodait aux abords d’un établissement scolaire, l’auteur présumé a été interpellé.
À son domicile avenue de la Tortière les policiers ont retrouvé deux photos d’adolescents nus et des courriers qui invitaient les adolescents à participer à des films pornographiques. Ses ordinateurs ont été saisis. Déjà connus pour des infractions sexuelles, il était sous le coup d’une interdiction de se rendre à l’étranger.
Louis Moulin
Photo d’illustration : DR
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