La part croissante de l’Afrique dans la démographie mondiale est confirmée par une nouvelle étude : en 2100, la planète pourrait compter 11 milliards d’habitants dont un tiers seront Africains.
Démographie : l’écart de fécondité entre Afrique et Europe
Après celle réalisée en 2017, l’Ined (Institut national d’études démographiques), organisme public de recherche spécialisé dans l’étude des populations, vient de publier une nouvelle étude sur la démographie mondiale. Avec 7,7 milliards d’habitants en 2019, la population de la planète a été multipliée par plus de sept au cours des deux derniers siècles. Et pourrait atteindre les 11 milliards à l’horizon 2100. S’il ressort du rapport que la fécondité mondiale a connu une baisse, celle-ci s’est faite de manière très disparate selon les régions du globe.
Selon les projections de l’Ined, si le seuil des 10 milliards d’humains sur la planète devrait être atteint un peu après 2050, la hausse entre 2050 et 2100 ne serait alors que d’un milliard supplémentaire. La raison est une décélération de la croissance démographique en lien avec une baisse de la fécondité : après avoir atteint +2 % par an il y a 50 ans, elle est de seulement 1,1 % en 2019.
Toutefois, cette baisse est à nuancer : si la moyenne mondiale est en 2019 de 2,4 enfants par femme, elle atteint par exemple 6,8 au Niger et reste plus généralement très élevée en Afrique subsaharienne. Loin, très loin devant l’Europe où cette fécondité est comprise entre 1,4 et 1,9 enfant par femme. Des chiffres dans lesquelles les naissances d’origine extra-européenne sont bien évidemment incluses…
Les Africains : un tiers des 11 milliards en 2100
Dans ces conditions, il n’est donc pas étonnant de voir la part des Africains dans la population mondiale augmenter. Alors qu’une personne sur six vit en Afrique en 2019, ce serait une sur trois en 2100 si les projections démographiques se confirment. Une Afrique dont la population n’était évaluée qu’à 100 millions en 1900, peuplée désormais par 1,3 milliard d’individus avant d’atteindre les 4,3 milliards en 2100.
Pour compléter ce point, précisons qu’un rapport de l’ONU publié en cet été 2019 indique qu’en 2100, la moitié des naissances mondiales auront lieu en Afrique. Avec un tel déséquilibre démographique entre l’Afrique et l’Europe, la question de la survie de notre civilisation européenne est centrale pour les décennies à venir. Tout comme les risques écologiques que vont faire peser sur la planète ses habitants toujours plus nombreux.
Arthur Keraudren
Crédit photos : DR
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