23/05/2014 – 07H00 Bretagne (Breizh-info.com) – A quelques jours des élections européennes, l’Union Démocratique Bretonne (UDB) s’apprête à achever une campagne électorale dynamique, au cours de laquelle ses militants auront déployé énormément d’énergie tout en tentant de convaincre l’opinion publique bretonne de voter pour la liste de Christian Guyonvarc’h.
Même si aucun sondage officiel ne s’est invité dans la campagne de la circonscription “Ouest”, le résultat de dimanche soir du parti régionaliste Breton risque pourtant de ne pas être à la hauteur des moyens utilisés par l’UDB pour cette campagne.
Site Internet actualisé fréquemment, grosse campagne de terrain et sur les réseaux sociaux, web télévision, les militants de l’UDB semblent pourtant avoir compris la nécessité d’entrer pleinement dans le 21ème siècle, celui de la communication en politique.
Néanmoins, quand on analyse les lectures de la trentaine de vidéos postées par l’UDB sur sa webtélévision (via youtube) depuis son annonce de candidature aux élections Européennes, on se rend compte que la majorité ne dépasse pas les 80 à 100 visionnages. Seule l’annonce de la candidature a attiré un peu plus de 400 visionnages et le Bro-gozh (hymne breton) chanté par Lena Louarn et Christian Guyonvarc”h décroche le record avec 1500 vues. Pour un parti qui revendique 850 adhérents, et à l’heure où une grande majorité des foyers Bretons sont équipés d’une connexion Internet, cela a de quoi étonner et inquiéter les dirigeants du parti.
On peut donc s’interroger sur l’impact réel qu’obtiendra dans les urnes le parti régionaliste. Il s’est certes distingué des autres partis régionalistes (de Christian Troadec ou du Parti Fédéraliste Européen) par une campagne de terrain importante. Pourtant il pourrait, notamment dans le Finistère, se retrouver dimanche soir derrière la liste de Christian Troadec, considéré par beaucoup d’électeurs sensibles à la cause bretonne comme le seul leader “légitime” de la revendication bretonne.
Une déconfiture électorale qui aurait alors l’allure d’une véritable fessée pour la formation de gauche bretonne. Elle n’aurait plus comme autre choix que de se retourner de nouveau vers ses traditionnels alliés écologistes voire socialistes pour espérer quelque chose lors des élections régionales de 2015 ou 2016.
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