En haut lieu, on se tient au courant. Et on a bien compris que Nantes connaissait un accroissement considérable de l’insécurité quotidienne, entre agressions, fusillades tous azimuts et trafic de drogue – et ce bien que Johanna Rolland continue de dire urbi et orbi, pour les besoins de sa réélection mal engagée au demeurant, que tout va bien dans le meilleur des mondes. Si bien que Nantes a récupéré près de 100 effectifs de police en cinq mois.
54 fonctionnaires de plus depuis le 1er septembre
Après le renfort de 39 fonctionnaires de police en avril, contre 20 prévus et annoncés en janvier, 54 sont encore arrivés à Nantes au 1er septembre, dont 2 officiers, 30 gradés et gardiens de la paix (18 affectés à la police-secours, dont 13 en police de sécurité quotidienne – répartis entre Commece-Feydeau, quartier considéré depuis longtemps comme perdu pour la CGT-Semitan, et Bellevue), 18 ADS (adjoints de sécurité) et 4 agents administratifs.
Par ailleurs, 10 agents sont affectés à Saint-Nazaire qui connaît depuis peu un accroissement de la délinquance liée aux soi-disant « mineurs isolés étrangers » : trafic de drogue, rixes et même fusillades.
Par ailleurs, le nouveau Directeur départemental a fait appel massivement aux réservistes de la police nationale, soit 50 effectifs qui se succèdent trois par trois tous les jours – ils représentent à peu près 20 équivalents temps plein, et surtout, ex-policiers à la retraite pour la plupart, ils n’ont pas besoin d’être formés.
« Leur travail, c’est de voler, tabasser et piller »
Selon nos informations, il est prévu d’intensifier la présence policière dans l’hyper-centre de Nantes, lieu de nombreuses agressions au quotidien, surtout dès la nuit tombée. Il est aussi prévu de mettre en place des brigades nocturnes basées au commissariat Olivier de Clisson, afin de remettre des effectifs au cœur de Nantes la nuit.
« Le quartier Commerce-Feydeau-Bouffay est considéré comme sensible par notre hiérarchie », révèle un policier du terrain. « Le nombre de faits délictueux qui s’y produisent – même si la plupart ne sont quasiment jamais publiés dans la presse locale, qui joue le jeu – y est très conséquent ; pour l’essentiel, ce sont des agressions à motifs crapuleux, souvent pratiqués par des délinquants très au fait des impasses de notre système législatif et hélas très défavorablement connus de nos services. Leur travail, c’est de voler, tabasser et piller ».
Louis Moulin
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