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Rage, fièvre jaune, dengue, ulcère de Buruli : la Côte d’Ivoire en proie aux épidémies

La saison des pluies s’achève en Côte d’Ivoire, et avec elle se déclarent nombre d’épidémies  et de maladies que les autorités sanitaires croyaient éradiquées. Une épidémie de fièvre jaune est notamment en cours à Abidjan, avec 89 cas dont 1 moprt depuis juin. Elle se transmet par les moustiques. Les autorités sanitaires ont lancé une campagne de démoustication et recommandent aux habitants et aux touristes de se vacciner.

Le même moustique, Aédés, transmet aussi la dengue dont une épidémie est en cours, principalement dans la commune de Cocody près d’Abidjan. Depuis février 2019, 213 cas du type 1 et du type 3 – la dengue hémorragique, le type le plus dangereux – du virus de la dengue ont été identifiés, et au moins deux décès ont eu lieu.

Un de ces cas de dengue s’est déclaré début juillet dans le Lot-et-Garonne. Il s’est avéré assez vite que le malade venait tout juste de revenir d’un voyage en Côte d’Ivoire. Il a séjourné dans 7 lieux autour d’Agen, principalement à Bon-Encontre. Une enquête a été réalisée et a démontré la présence de moustiques potentiellement vecteurs de la maladie dans six des sept lieux où le malade a séjourné. Une opération de démoustication a été réalisée dans ces six zones, dont trois sur la commune de Bon-Encontre, une à Pont-duCasse et une dernière à Boé.

Par ailleurs une enquête sanitaire du 25 au 27 juillet dernier a identifié à Oumé, dans le centre-ouest, pas moins de 122 personnes qui souffraient de l’ulcère de Buruli – une maladie que les autorités sanitaires croyaient éradiquée. Il s’agit d’une infection chronique de la peau, due à la bactérie Mycobacterium ulcerans, qui affecte la peau et les os. Elle provoque des ulcères, des déformations et des lésions. Principalement répandue en Afrique en Océanie, elle apparaît le plus souvent au Nigéria, en Australie, mais encore en Côte d’Ivoire, Bénin, Cameroun, Congo-Zaïre et Ghana.

La Côte d’Ivoire est aussi une zone de persistance de la rage, à cause de la vaccination très insuffisante des chiens par leurs propriétaires, notamment du fait du coût du vaccin (8000 francs CFA la dose, 40.000 pour un traitement complet, soit 61€). En 2018 il y avait 18 décès par an – bien mieux que les années précédentes. Cependant, malgré les affirmations des autorités sanitaires sur l’amélioration spectaculaire de la situation, des sources locales font état de la résurgence de la rage en 2019 et pointent un « relâchement » des autorités sanitaires.

LBG

Crédit photo : AristideK5maya/Wikimedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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