Toujours discret Le Drian. Mais en embuscade, semble-t-il. Prêt à prendre du galon, du côté de Matignon…
On se souvient que, lorsqu’il avait été élu président de la République en 2002, Nicolas Sarkozy avait fait le siège de Jean-Yves Le Drian pour que ce dernier acceptât de devenir son ministre de la Défense nationale. Mais Le Drian était resté fidèle à son copain Hollande et avait refusé cette proposition formulée à plusieurs reprises. À coup sûr, il avait fait le bon choix puisqu’il occupa l’hôtel de Brienne pendant tout le mandat Hollande (2007 – 2012). Mais Sarko semble ne pas lui en vouloir d’avoir refusé d’être son ministre puisque sans son dernier ouvrage Passions (Éditions de l’Observatoire), il décerne à Le Drian le brevet de « bon ministre ».
Tous les deux se trouvent au coude à coude dans le classement du Figaro magazine (5 juillet 2019) consacré aux politiques. À la question « Pour chacune des personnalités suivantes, souhaitez vous lui voir un jour jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ? », 22% des personnes interrogées répondent favorablement pour Le Drian et 21% pour Sarkozy.
À propos des élections municipales à Paris, il parait que si « le candidat Marcheur pédalait dans la choucroute, le chef de l’État devrait convaincre, avant la fin de l’année, Édouard Philippe de se lancer à l’assaut de la capitale. Cela relève de la politique fiction, évidemment, mais un certain Jean-Yves Le Drian est déjà partant, lui, pour Matignon… » (Le Canard enchaîné, 3 juillet 2019).
Si le Premier ministre Le Drian était capable de lancer une véritable régionalisation et un redécoupage des régions, l’affaire serait du plus grand intérêt. Sinon autant rester au Quai d’Orsay.
Bernard Morvan
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