La PMA (AMP) arrive à grands pas ! Les militants de la Manif pour Tous et les autres défenseurs de la famille traditionnelle le redoutaient depuis longtemps, la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour « toutes les femmes » devrait devenir une réalité dès le mois de septembre. Ironie du sort ou cynisme politique, la loi sera portée par le gouvernement d’Édouard Philippe, qui, en 2013, avait signé une tribune contre cette pratique. Ce n’est qu’en 2017, une fois débauché des Républicains et promu Premier ministre par Emmanuel Macron, qu’il avait avoué avoir revu sa position sur le sujet.
Si l’on évoque une ouverture à « toutes les femmes », les termes les plus exacts seraient « pour les lesbiennes et les femmes célibataires » puisque toute femme pouvait déjà suivre ce processus s’il y avait un cas de stérilité ou de maladie héréditaire au sein de son couple.
Le père n’est donc plus essentiel aux yeux de l’État, puisque des femmes décideront sciemment d’en priver leurs enfants dont les repères identitaires seront mis à mal avant même leur naissance.
Miguel Jean, maître de conférences des Universités et praticien hospitalier au CHU de Nantes a récemment répondu aux questions de Breizh Info sur l’assistance médicale à la procréation (AMP), véritable dénomination de la PMA. S’il y est favorable à certaines conditions, le raisonnement des opposants à la PMA estimant que cela entraînera l’autorisation de la GPA ne lui paraît pas aberrant.
Les changements sociétaux (PACS, mariage homosexuel) ont souvent donné lieu à des promesses trahies par les élus, on se souvient notamment qu’Élisabeth Guigou jurait lorsqu’elle était ministre de la Justice que le PACS n’entraînerait ni mariage gay ni adoption pour les homosexuels. On connaît la suite.
Agnès Buzyn souhaite le remboursement de la PMA, LMPT se mobilise
En plus de la légalisation, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, s’est déclarée favorable à ce que l’opération soit entièrement remboursée par la sécurité sociale, service public dont le but originel de financer les besoins essentiels comme la santé, l’alimentation et l’éducation semble désormais bien loin.
La Manif Pour Tous a logiquement annoncé qu’elle appellerait à nouveau les Français à la mobilisation à la rentrée de septembre. Il sera peut-être déjà trop tard car si le projet de loi devrait être voté à cette période, le texte sera présenté au conseil des ministres en catimini le 26 juillet.
Un calendrier respectant le souhait d’Édouard Philippe et les préconisations du Comité consultatif national d’éthique. Cet organisme était à l’origine des états généraux de la bioéthique mais n’avait pas pris en compte les arguments des opposants à la PMA, qui étaient pourtant majoritaires, tant dans les sondages Internet que lors des réunions publiques organisées dans toute la France.
Le projet sociétal des partis au pouvoir semble devoir s’accomplir coûte que coûte ; François Hollande n’avait ainsi jamais reculé ni remis la loi Taubira en cause malgré des cortèges de plus d’un million de personnes dans les rues de Paris, pour une loi pourtant soutenue par une minorité et il y a fort à parier que son fils spirituel suive le même chemin.
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