Ce vendredi 7 juin, le centre d’accueil de migrants à Boville Ernica, dans la province de Frosinone (au sud de Rome dans le Latium) a été touché par une révolte violente. En effet, comme le rapporte Il Giornale, sept migrants se sont enfermés dans la structure d’accueil, ont bloqué l’accès aux responsables de l’association qui la gère et ont battu quelques personnes. Cette action violente a été commise en signe de protestation : les migrants, de fait, outre les vivres et le logement, réclament aussi de l’argent de poche. La situation n’est revenue à la normale qu’après l’intervention des militaires.
Les migrants voulaient contester les nouvelles dispositions ministérielles sur l’administration des vivres qui, dans les structures de moins de 50 personnes, prévoit la distribution de fournitures, de nourriture et de produits hygiéniques mais pas d’argent et ce pour éviter qu’il ne soit utiliser à d’autres fins, notamment illicites. Cette nouvelle norme n’a pas plu du tout aux migrants qui se sont enfermés dans le centre d’accueil. Sur place sont intervenus le chef du bureau de l’Immigration du poste de police de Frosinone, Giuseppe Franco, accompagné de quelques agents. La tension est retombée grâce aux forces de l’ordre qui, avec professionnalisme, ont réussi à convaincre les migrants de mettre fin à leur mouvement.
Deux policiers blessés
Toutefois, de nouvelles échauffourées se sont produits l’après-midi quand un Nigérian est retourné à l’association et est devenu furieux. Pour calmer et maitriser l’individu avant qu’il ne commette l’irréparable, quatre policiers sont intervenus. A la vue des agents, le Nigérian s’est énervé encore plus et s’est jeté sur eux. Avec la violence du choc, deux policiers sont restés blessés et ont dû être transférés aux urgences de l’hôpital Spaziani. Le jeune nigérian a finalement été bloqué et arrêté.
Les sept migrants logés au centre d’accueil font l’objet d’une plainte pour interruption du service public et l’un d’eux pour violence privée. L’enquête a fait ressortir que l’un des protestataires avait des antécédents judiciaires pour trafic de drogue et faisait l’objet d’une interdiction de séjour dans la commune de Frosinone.
Hélène Lechat
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