Ce matin vers 10 heures, un couple de personnes âgées dans une voiture se garait. Cependant, au lieu de faire une marche arrière, la voiture, côté rue Basse-Porte, a fait une marche avant. Le conducteur, paniqué, a accéléré au lieu de freiner. Résultat : deux étals de commerçants en vrac, un marchand projeté à terre et un client blessé alors qu’il achetait des légumes. Il n’y a pas que les jeunes au volant qui constituent parfois des dangers publics….
Miraculeusement, il n’y a eu que deux blessés légers : une bosse pour la tête du commerçant projeté à terre et des blessures légères pour le client qui a vu atterrir sur lui le banc, la caisse et les légumes. « Mais si ça avait été un samedi ou un dimanche, il y aurait eu des morts », prévient un marchand de primeurs. Les deux commerçants concernés ont perdu pour 10 000 € de denrées et de matériels — tables, caisses, balances…
Les commerçants dénoncent l’inaction de la mairie
« Talensac n’est pas du tout sécurisé », relève un commerçant. « Pour un marché qui se présente chaque année au concours du plus beau marché de France, il y a du pain sur la planche : les toiles d’araignées dans les auvents au-dessus des aliments, l’électricité approximative – tant pour les clients que les commerçants, les rats [l’un d’eux a traversé une allée ce jeudi soir, au beau milieu du marché de l’après-midi, pendant qu’un client discutait avec la placière], l’alarme qui se déclenche toute seule [ce mercredi à 2 h du matin], et la sécurité des usagers et des commerçants aux abords. C’est indigne du plus beau marché de Nantes ».
Un autre commerçant abonde : « tout ce que la mairie trouve à faire, c’est nous envoyer la police municipale pour nous verbaliser dès qu’on vend une seconde après l’heure limite de vente, ou pour mettre des amendes de stationnement à nos clients — c’est sûr que c’est le meilleur argument pour les faire revenir ! Pour faire le minimum nécessaire tant du côté sécurité que hygiène, en revanche, il n’y a personne. Notre sécurité et celle des clients, Johanna Rolland n’en a rien à faire — d’ailleurs, elle ne fait même pas ses courses ici ! » Et rares sont les commerçants ou les vendeurs qui peuvent la reconnaître…
Et il y a de quoi faire : « les abords de Talensac ressemblent à un terrain vague », explique un commerçant qui vient en semaine et le week-end. « Les bancs des commerçants ne sont pas protégés, les voitures se garent n’importe comment, limite sur les emplacements. Encore, en semaine on pouvait garer nos camions derrière — mais depuis une semaine la mairie nous l’interdit formellement, et ce bien que ça ne gênait personne. S’il y avait eu un camion derrière les bancs de légumes, il aurait amorti le choc, à la place du client qui achetait ses asperges ».
Et le résultat, « c’est que rien nous protège des véhicules dont le conducteur perd le contrôle… par accident ou délibérément. Le jour où quelqu’un foncera avec son véhicule sous les auvents, par exemple un samedi ou un dimanche vers midi, ce sera un carnage ».
Ce ne sera pas faute de prévenir.
Louis Moulin
Crédit photos : DR
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