Avec six semaines de vote et près de 900 millions d’électeurs, les plus grandes élections au monde ont commencé en Inde. Au milieu d’une multitude de partis, un combat se déroule entre deux forces politiques principales : le Bharatiya Janata Party du premier ministre actuel, Narendra Modi, et le Congrès National Indien, emmené par Rahul Gandhi, descendant de la célèbre famille Nehru-Gandhi. Quelle que soit l’issue du scrutin, les enjeux du mandat du futur premier ministre promettent d’être nombreux. Le chômage, la pauvreté, la pollution, les dysfonctionnements du système de santé : les problèmes internes ne manquent pas.
À l’international, ce sont surtout les relations avec le Pakistan qui sont de plus en plus tendues. Les deux pays continuent à s’affronter autour du Cachemire, région que chacun d’entre eux considère comme sienne. L’autre difficulté qui se dessine, c’est le maintien de la coopération équilibrée avec plusieurs partenaires de la scène internationale. Une politique que l’Inde poursuit depuis longtemps. Cette politique va-t-elle durer ? Quels sont les autres défis à relever pour le futur gouvernement ? Quel est le rapport de forces actuel dans le pays ? Pour faire le point sur la question, Oleg Shommer interroge Jean-Joseph Boillot, conseiller du club du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, auteur de L’Inde ancienne au chevet de nos politiques.
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