Johanna Rolland (PS), maire de Nantes, a-t-elle des idées sur l’origine des fonds qui ont permis la construction de la mosquée Assalam ? En lisant l’ouvrage des journalistes Chesnot et Malbrunot, elle aurait la réponse.
Dès qu’une mosquée apparaît quelque part, les esprits lucides se demandent d’où provient l’argent. Dans leur récent livre Qatar papers (Éditions Michel Lafon), Les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot ont travaillé sur la question. Ils ont découvert qu’une ONG, basée à Doha, Qatar Charity, finance quelque 140 mosquées et centres islamiques en Europe. En France, vingt-deux projets ont reçu de l’argent de Qatar Charity.
3 millions d’euros pour la mosquée nantaise
Et la Bretagne n’échappe pas au financement de l’islam par le Qatar. « Il y a une particularité à Nantes, c’est un mécène privé, Abdellah Darwish, qui a, de manière ouverte, octroyé 3 millions d’euros à la mosquée Assalam. C’est l’une des plus belles mosquées liées à l’UOIF (Union des organisations islamiques de France). On est dans un financement privé, qatarien, au su et au vu des autorités », explique Christian Chesnot (Dimanche Ouest-France, 14 avril 2019).
Tout est donc légal. « Oui, répond Georges Malbrunot, mais on est dans le financement d’une idéologie qui accentue le communautarisme. C’est là où, je pense, on est en conflit avec notre idéal républicain. Parce que ces mosquées,ce sont aussi des centres de vie, avec la salle de prière pour les hommes, pour les femmes, un espace éducatif, des salles de classe afin d’apprendre le Coran, un espace commercial, parfois des crèches, parfois une morgue. On est dans la conception mosquée – centre de vie, islam global, qui doit accompagner l’individu musulman de la naissance à la mort. C’est l’islam des Frères musulmans. Là, on est dans une zone grise. »
Sans les fonds étrangers, pas de grande mosquées
Le financement de l’islam est donc posé. « On nous a longtemps servi : ce sont les fidèles qui financent, insiste Christian Chesnot. Comme Georges Marchais qui disait que c’était le muguet du 1er mai qui finançait le Parti communiste. » En partie, oui. « Mais sans les fonds étrangers, il n’y aurait pas de grandes mosquées. » Et les maires ferment un œil, voire des deux (Dimanche Ouest-France, 14 avril 2019).
Cet ouvrage nous apprend également que Tariq Ramadan recevait du Qatar pour son enseignement « 35 000 euros par mois ».
Bernard Morvan
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