Le centenaire de la mort de Victor Segalen sera commémoré à l’École des filles du 30 mai au 2 juin. Des animations sous le double parrainage d’Erik Orsenna et de Christian Doumet.
Intitulé Victor Segalen dans son dernier décor, une quinzaine d’intervenants, un ensemble musical, des lectures et des ateliers rendront hommage, pendant quatre journées, au médecin, sinologue, poète, mort le 21 mai 1919, à quelques pas de l’École.
JEUDI 30 MAI : RYTHME DE L’AILLEURS
à partir de 15h
François Cheng – Paroles de centenaire (Lecture texte inédit)
Collège du Huelgoat – Inauguration de la fresque-planisphère et récital d’Equipée
Quatuor Segalen – De la Terre Jaune au Fleuve Bleu (Lectures extraits)
Colette Camelin – Le rythme de Thibet
François Jullien et Esther Lin – Chine/Europe, aller et retour
VENDREDI 31 MAI : RYTHME DE VIE RYTHME DE L’ŒUVRE
à partir de 15h
Marie Dollé – Rythme biographique, rythme de la réception de l’œuvre
Philippe Postel – Les vies rêvées de Victor
Revue Opium – Vie et création : quel rythme?
Cécile Coulon – Le marathon d’un écrivain
SAMEDI 01 JUIN RYTHME DES FORMES
11h – Revue Opium – Atelier-Philo
à partir de 15h
Caroline Stein – L’œuvre photographique de Segalen
Revue Opium – Segalen et le monde contemporain : hors tempo
Gisèle Bienne – Blaise Cendrars, l’homme rythme
Alain Rey – Le voyage des formes
DIMANCHE 02 JUIN RYTHME MUSICAL
à partir de 15h
Christian Doumet – Rythmes de la phrase chez Segalen
Ensemble Gustave
Benoît Menut
Stèles (Quatuor avec piano)
Joseph-Guy Ropartz
Troisième sonate
La Mer (Quatuor avec piano)
Jean Cras
Trio à cordes
Benoît Menut – La Bretagne par l’ailleurs, la Bretagne parle ailleurs
Pour participer et s’inscrire, cela se passe ici
Qui était Victor Segalen ?
Victor Segalen (1878-1919) est un poète, et aussi médecin de marine, ethnographe et archéologue français.
Il est né le 14 janvier 1878 à Brest (rue Massillon). Après des études de médecine à l’École du service de santé des armées de Bordeaux, l’officier-médecin est affecté en Polynésie française. Il n’aime pas la mer, ni naviguer mais débarquer et découvrir. Il séjourne à Tahiti en 1903 et 1904. Lors d’une escale aux îles Marquises, il a pu acheter les derniers croquis de Gauguin, décédé trois mois avant son arrivée, croquis qui seraient, sans lui, partis au rebut. Il rapporte en métropole un roman, Les Immémoriaux (1907), un journal et des essais sur Gauguin et Rimbaud qui ne seront publiés qu’en 1978.
En 1908, il part en Chine où il soigne les victimes de l’épidémie de peste de Mandchourie. En 1910, il décide de s’installer en Chine avec sa femme et son fils. La première édition de Stèles voit le jour à Pékin en 1912. Il entreprend en 1914 une mission archéologique consacrée aux monuments funéraires de la dynastie des Han. Cette étude sur les sculptures chinoises ne sera publiée qu’en 1972 (Chine. La Grande Statuaire). À ce titre, et en ce qui concerne la littérature, il renouvelle le genre de l’exotisme alors encore trop naïf et ethnocentrique.
En Chine, il rencontre un des rares Européens qui s’y trouvaient alors, et qui le marque beaucoup, le sinologue belge Charles Michel qui lui inspire le personnage de René Leys.
Il meurt le 21 mai 1919 dans la forêt de Huelgoat, Hamlet à la main. Après coup, l’État français a inscrit son nom sur les murs du Panthéon en tant qu’« écrivain mort pour la France pendant la guerre de 1914-1918 ».
L’une des universités de Bordeaux, où Victor Segalen fit ses études, porte son nom (Université Victor-Segalen Bordeaux 2). La faculté de Lettres et Sciences sociales de Brest, sa ville natale, lui rend aussi hommage en portant son nom. Le lycée LFI (lycée français international) Victor-Segalen, à Hong Kong, porte également son nom
Crédit photos : DR
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