À l’extrémité nord du Paquebot, au croisement des rues Jean Jaurès et de la République, a ouvert depuis deux ans à Saint-Nazaire une épicerie bulgare dénommée Les Balkans.
Un vrai supermarché en fait, où l’on trouve de tout à prix imbattables, entre la bière bulgare en bouteilles de 2 L (1,25 €/L), du yaourt en grands pots, mais aussi des desserts, snacks, des saucissons ou encore une abondante production locale de rakis, vodka et mastika.
Les Russes de Nantes ont la vie dure – dans l’épicerie russe du faubourg Madeleine on trouve tout ce qui va avec la vodka, mais pas d’alcool car elle est tenue par des Daghestanais musulmans et pratiquants – il faut donc aller chercher la vodka ailleurs, notamment dans une épicerie du boulevard Victor Hugo (marques ukrainiennes et russes) ou en centre-ville au restaurant russe M. Strogoff, près de la rue de l’Hôtel de Ville, qui pratique aussi la vente à emporter.
À Saint-Nazaire, tout est sous la main : saucisson – y compris bosniaque (soujouk) –, chips, fromage, pâtisseries diverses, mais aussi sarrasin et riz du pays. Ainsi que de la vodka russe (19 €), des rakis divers (14 à 18 €), de la mastika, des liqueurs, du vin…
Du fait de la proximité géographique et historique, l’on y trouve aussi des produits turcs – notamment du ayran, le yaourt salé des peuples turcs et des Arméniens – ou encore serbes et bosniaques. Et la halva, qui est un dessert universel des peuples qui ont été en contact avec l’Empire ottoman – les Russes et les pays d’Asie centrale en consomment aussi.
La présence et la persistance d’une épicerie bulgare à Saint-Nazaire est certainement liée à la diaspora. « Nous sommes beaucoup de Bulgares à Saint-Nazaire », explique un de ses ressortissants, client historique de l’épicerie. « Certains travaillent sur les chantiers, d’autres dans le BTP. Mais il y a aussi des Russes, des Ukrainiens, des Turcs et des gens des Balkans qui viennent ici ».
LM
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