23/02/2014 ‑ 08H00 Rennes (Breizh-info.com) – Pourquoi Christian Troadec a-t-il gardé le silence ces derniers jours à propos de l’arrestation des militants bretons des Bonnets rouges ? Il aurait en fait subi des pressions continues de la part de Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère. Co-porte parole des Bonnets rouges et de « Vivre, décider et travailler au pays », celui-ci aurait tenté durant tout le week-end de le dissuader de toute présence ou communication à propos des inculpés.
Etonnantes directives de la part de celui qui appelait, à Morlaix encore, à la radicalisation du mouvement et « à faire tomber tous les portiques écotaxes ». Une pression à laquelle Christian Troadec a décidé de ne plus donner suite en se rendant ce mardi à la cité judiciaire de Rennes afin de soutenir les 11 inculpés.
Thierry Merret apparaît ainsi comme un syndicaliste préoccupé uniquement par les intérêts économiques des agriculteurs du Finistère, alors que la plus grande partie du mouvement actif des Bonnets rouges entend embrasser la cause bretonne et les onze revendications issues des Etats généraux de Morlaix.
Christian Troadec, sous pression ces derniers jours et dont le soutien était attendu par les inculpés et les représentants du collectif des Bonnets rouges, a donc décidé de rompre avec les seuls intérêts économiques pour venir en aide et soutenir ces militants bretons épris de liberté, qui scandaient « bevet breizh, ar challaoued er maez » (vive la Bretagne, les Français dehors) à l’issue du procès qui s’est tenu hier à Rennes.
Un geste qui sera sans doute très apprécié au sein du mouvement breton. Mais qui pourrait annoncer la fin du consensus né au début du mouvement des Bonnets rouges, dont les revendications identitaires et la composition sont sans doute trop éclectiques pour satisfaire M. Merret.
Crédit photo : breizh
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
6 réponses à “Bonnets rouges : Christian Troadec brise le silence et la pression de Thierry Merret”
[…] restent en prisonLe ParisienPortiques. Des maintiens en détentionLe TélégrammeBonnets rouges : Christian Troadec brise le silence et la pression de …Breizh InfoRTL.fr -Le Nouvel Observateur130 autres […]
» les revendications identitaires et la composition sont sans doute trop éclectiques » Tout est dit: les « Bonnets Rouges » ne sont pas un mouvement mais un amalgame de plaintes sans réelle construction sur le long terme. La Bretagne mérite mieux que ces braillards qui dès qu’ils auront eu un peu de « pain », reviendront à leurs habitudes de production et de consommation qui les ont conduit où on en est actuellement.
[…] écotaxe détruits : quatre militants restent en prisonLe ParisienBonnets rouges : Christian Troadec brise le silence et la pression de …Breizh InfoLe Télégramme -Citizenside -Corse-Matin126 autres […]
Sous le choc ? Depuis quand lorsqu’on détruit un bien on évite la sanction ? On casse, on paie, c’est simple. Ensuite, porter des bonnet made in Ecosse et faire croire que l’on défend l’emploi en Bretagne, c’est se foutre du monde. Mais ne se font ils pas manipuler pour d’autres types d’intérêts ????
Maintenant les choses sont claires: les « bonnets rouges » se moquent des lois de la République, et veulent imposer leur volonté par la force et la violence: c’est qu’un mouvement factieux et antidémocratique. Pas très étonnant, les indépendantistes bretons ont souvent été proches de l’extrême droite et des mouvements fascistes: ils en appliquent les méthodes.
Les lois n’ont jamais été que l’expression officielle d’un ordre des choses susceptible de changer ! La France a signé des traités internationaux (donc supérieurs à la loi nationale dans la hiérarchie du droit) qui lui interdisent un déficit des comptes publics supérieur à 3 % du PIB et un endettement public supérieur à 60 % du PIB : on voit que l’exemple de la violation du droit vient de haut, avec des conséquences autrement plus sérieuses que la destruction de quelques portiques. Quant à s’imposer par la violence, c’est une tentation très partagée. La Révolution française (un mouvement fasciste ?) en est témoin.