Les scientifiques continuent d’étudier la dyslexie pour proposer de meilleurs traitements. Par exemple l’année dernière, Emily Finn, étudiante en neuroscience, et ses collègues de la faculté de médecine de l’Université de Yale ont effectué une analyse intéressante de la connectivité dite fonctionnelle du cerveau à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les résultats sont étonnants !
En pratique, les scans d’enfants et d’adultes dyslexiques ont été comparés à ceux de personnes non dyslexiques de même âge. Des différences étaient très vite remarquées. Le scan a révélé que les lecteurs dyslexiques disposent d’une connectivité réduite au niveau du canal sensoriel visuel et du cortex préfrontal.
Le fait que la dyslexie et d’autres difficultés de lecture soient liées aux connexions cérébrales est une bonne nouvelle, car certains exercices peuvent justement développer les connexions neuronales et certaines facultés cognitives.
Quatre mythes sur la dyslexie
De nombreuses informations erronées circulent sur le sujet. Nous allons donc regarder quatre des mythes les plus répandus sur la dyslexie :
Mythe n°1 : Les lecteurs dyslexiques doivent faire plus d’efforts.
La dyslexie n’est pas liée au manque de motivation ou de concentration. Même lorsqu’ils sont très motivés pour bien lire, les dyslexiques ont toujours du mal à apprendre.
Mythe n°2 : La dyslexie consiste à inverser les lettres.
La dyslexie ne se limite pas à un simple inversement des lettres, d’autres troubles de l’apprentissage sont également perceptibles :
· Difficulté à transposer ce qui est entendu à ce qui est vu, et inversement ;
· Difficulté pour prononcer de nouveaux mots ;
· Difficulté à distinguer les similitudes / différences entre les mots ;
· Difficulté dans la reconnaissance sonore des mots.
· Compréhension limitée lors des lectures.
Mythe n°3 : La dyslexie dure toute la vie.
L’entraînement cérébral est l’une des solutions les plus efficaces pour venir à bout de la dyslexie. Les patients peuvent travailler en face à face avec des professionnels qui personnalisent les séances d’entraînement, créent des challenges et des exercices amusants. Sur psychologue.net, vous pouvez en apprendre davantage sur les exercices à faire pour lutter contre la dyslexie.
Mythe n°4 : Les parents ne peuvent rien faire pour aider.
Une personne chez qui on a diagnostiqué une dyslexie a besoin d’une attention particulière et d’un suivi individuel. Si ces difficultés ont un rapport avec les compétences, vous pouvez aider votre enfant à améliorer ses capacités de prise de conscience phonémique et de traitement auditif. Voici trois jeux qui peuvent aider :
Jeux de segmentation sonore : dites un mot avec deux sons, comme « ballon », et demandez à l’enfant de vous dire quels sons se trouvent dans le mot. Puis commencez à monter à trois sons comme « animaux ». Cela crée une segmentation auditive qui peut améliorer l’apprentissage de l’orthographe.
Exercices avec des blocs de construction : vous pouvez développer les compétences analytiques de vos enfants en utilisant des blocs pour composer de « faux mots ». Commencez par composer deux ou trois blocs, créez un faux mot, puis demandez à l’enfant de supprimer un bloc et d’en ajouter un nouveau tout en lui proposant d’essayer verbalement de comprendre le sens du nouveau mot.
En conclusion, il faut rappeler le rôle fondamental du professeur Pierre Debray-Ritzen. Véritable scientifique et partisan de la méthode expérimentale, il dénonça le rôle catastrophique de la psychanalyse dans La Scolastique freudienne(1973 ).
Dans cette démarche, il étudie les causes physiologiques des maladies. Il en arrive à la découverte que pour la dyslexie « Le facteur génétique est indéniable. ». il montre que la psychanalyse « manque de rigueur scientifique », n’a pour seul résultat que de culpabiliser inutilement les parents d’enfants souffrant de maladies psychologiques.
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