Une étude vient de paraître sur le statut légal du bitcoin – celui-ci est maintenant légal dans 111 pays du monde. Cependant, plusieurs des pays où sont présents de nombreux crypto-investisseurs ont décidé de limiter le statut légal du bitcoin, dont l’Indonésie, la Chine et l’Inde.
À ce jour le bitcoin est complètement interdit dans dix pays : l’Afghanistan, l’Algérie, le Bangladesh, la Bolivie, le Pakistan, le Qatar, la Macédoine, l’Arabie Saoudite, le Vanuatu et le Vietnam ; neuf autres pays en limitent les possibilités, dont le Venezuela tout récemment.
Cependant, ceci ne prend pas en compte les possibilités des entreprises d’utiliser librement les cryptomonnaies. À ce jour en France et dans de nombreux pays d’Europe, malgré les gesticulations des pouvoirs publics – Bruno le Maire en France par exemple – les banques refusent systématiquement de faire des opérations avec des cryptomonnaies ou d’ouvrir des comptes pour les levées de fonds en cryptos (ICO – Initial Coin Offering) des entreprises.
En Suisse, l’un des pays où la législation est la plus favorable aux cryptos, quelques rares banques – peu connues –ont osé se lancer dans les cryptomonnaies, comme Swissquote, Bank Frick ou Falcon Bank. En France, selon nos informations, plusieurs ICO assez ambitieuses dans l’économie réelle ont été empêchées par l’impossibilité de trouver une banque qui acceptait d’accueillir les fonds levés en cryptomonnaies.
L’une des raisons de la frilosité des banques et de l’économie réelle est liée à l’impression de « grand vide » derrière la façade radieuse des cryptomonnaies. Une autre étude récente sur les applications basées sur l’Ethereum – la seconde crypto-monnaie la plus importante après le bitcoin – indique que si 1 375 applications sont fondées sur la blockchain d’Ethereum, seules 200 ont des utilisateurs actifs et 103 donnent lieu à des transactions. Autrement dit, 93 % d’entre elles sont fantômes.
Un autre problème toujours réel avec les cryptomonnaies – d’autant plus que « l’hiver crypto » continue et que leur valeur continue de baisser – c’est la très forte consommation électrique que génère leur fabrication (minage). L’Abkhazie, une petite république non reconnue entre la Russie et la Géorgie, s’est rêvée en paradis du crypto-minage avant de déchanter du fait de la forte consommation et de la charge induite sur les réseaux électriques.
En août dernier, un rapport de John Truby, professeur associé à l’université du Qatar, affirmait que l’énergie dépensée par une seule transaction avec un bitcoin pouvait chauffer une maison en Angleterre pendant un mois. Le problème reste entier à ce jour.
LBG
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