« Si j’avance, suivez-moi. Si je recule, tuez-moi. Si je meurs, vengez-moi ! »
Né à la Durbellière en 1772, Henri de La Rochejaquelein sert comme officier de la garde de Louis XVI en 1791.
Après la prise des Tuileries, rentré dans ses terres en Vendée, il refuse de se soumettre à la conscription décrétée par la République.
C’est dans la cour de son château de La Durbellière,au printemps de 1793, qu’il aurait prononcé, devant des paysans venus le chercher, les paroles fameuses : « Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ! »
Généralissime à vingt et un ans, il deviendra l’un des plus prestigieux chefs de la Vendée.
La défaite de Cholet le place à la tête de la Grande Armée Catholique et Royale. Malgré son jeune âge, il se signalera comme un chef remarquable. Ses hommes se dévoueront corps et âme pour ce jeune homme timide, mais doué de bon sens et intrépide au combat.
Il s’empare de Bressuire le 2 mai, puis de Fontenay. Le 8 juin, il fait son entrée dans Saumur. En montant le premier à l’assaut, il donne l’exemple d’une bravoure à laquelle le général républicain Kléber sera le premier à rendre hommage.
Partisan d’une marche rapide sur Paris, pour s’emparer de la capitale et délivrer Louis XVII, il y serait peut-être parvenu sans l’opposition des autres chefs royalistes, tels Donnissan et le prince de Talmont dont l’avis prévalut.
Ce sera la Virée de Galerne. On décide de se porter en Bretagne pour y rejoindre un corps expéditionnaire anglais attendu à Saint-Malo. A la tête de la « grande armée catholique et royale », La Rochejaquelein s’empare de Laval, de Fougères, d’Avranches, mais il échoue devant Granville et doit rebrousser chemin. Harcelé par Marceau, Kléber et Westermann, battu au Mans le 12 décembre 1793, il éprouve un nouveau désastre au passage de la Loire où ce qui reste de son armée sera taillé en pièces.
Vaincu, abandonné par beaucoup, Henri de La Rochejaquelein s’enfonce dans le bocage vendéen pour y continuer, avec quelques fidèles, une lutte sans espoir. Il sera tué dans un engagement, le 28 janvier 1794. Il n’avait que vingt et un ans.
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