02/10/2013 – 14H00 Ploërmel (Breizh-info.com) – Depuis sa mise en service en juillet dernier, le radar-tronçon, situé sur la Nationale 24, entre Ploërmel et Campénéac, remplit allègrement les caisses de l’Etat. Un vrai piège pour les automobilistes un peu trop pressés.
Installé sur la voie rapide qui relie Rennes à Lorient – dans le sens Lorient-Rennes, ce nouveau type de radar ne calcule pas la vitesse d’un véhicule à un point de passage mais sur une portion de route. Si la vitesse moyenne sur la zone qu’il contrôle dépasse la vitesse prescrite – en l’espèce 110 km/h – le véhicule est flashé et son propriétaire reçoit par la poste un PV.
Le premier radar est installé à Ploërmel, peu après la sortie de l’aire de repos de la station Total. Le second est situé quelques kilomètres plus loin, juste avant la sortie Augan Campénéac. Comme l’affaire est rentable – en un mois plusieurs milliers d’automobilistes se sont fait piéger – un second radar tronçon doit être mis en service sur l’axe Saint-Malo/Rennes à hauteur de la Mézière.
Si les automobilistes lambda ont intérêt à surveiller de près leur vitesse – un petit dépassement coûte 90 euros et un point de moins sur le permis de conduire – ce n’est pas le cas de tout le monde. Comme vient de le révéler le site Médiapart, le patron de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), Jean-Jacques Debacq, n’aurait pas hésité à faire payer par son administration ses contraventions routières. Il aurait également échappé au retrait de points sur son permis de conduire que les infractions auraient dû entraîner.
Selon Mediapart, « une douzaine de contraventions » attachées au véhicule de fonction du préfet, « soit près de 700 euros » auraient été réglées par mandats administratifs. Si tous les automobilistes sont censés être égaux devant la loi, il semble qu’en l’espèce certains le soient plus que d’autres…
Crédit photo : Remi Jouan/Wikimedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2013, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.