Après un bilan plutôt mitigé de l’édition 2018, quel est le ressenti des élèves de Terminale et celui de leurs parents face à la procédure 2019 de Parcoursup ? Comment abordent-ils cette étape ?
Parcoursup, qu’est-ce que c’est ?
Rappelons que Parcoursup est une application web destinée à recueillir et gérer les vœux d’affectation (jusqu’à 10) des futurs étudiants de l’enseignement supérieur public français, mis en place par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en 2018 dans le cadre de la loi orientation et réussite des étudiants. Et qui a connu des grosses difficultés l’an passé.
Cette plateforme d’admission post-bac, inaugurée l’an dernier, a connu quelques modifications pour réduire l’attente et le stress des candidats. Cette année, comme l’avait annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal dès septembre, le calendrier a été resserré. La plateforme sera ouverte aux inscriptions le 22 janvier. Les jeunes auront jusqu’au 14 mars pour formuler leurs vœux -dix au maximum, avec la possibilité de sous-vœux, avec finalisation des dossiers possible jusqu’au 3 avril. Un calendrier semblable à l’an dernier.
Les lycéens doivent entrer une adresse électronique qui leur permettra de recevoir des informations tout au long de la procédure, ainsi qu’un identifiant figurant sur les bulletins de notes. Les jeunes en situation de handicap peuvent, s’ils le souhaitent, remplir une fiche de liaison.
La phase des réponses données par les établissements, suivies de celles des candidats, est en revanche bien plus courte qu’en 2018, puisqu’elle s’étale du 15 mai au 19 juillet, contre jusqu’à fin août l’an dernier.
La phase complémentaire, ouverte aux candidats qui n’ont essuyé que des refus ou qui changent de vœux, aura lieu du 25 juin au 14 septembre.
La fiche dialogue : l’accompagnement des professeurs à améliorer
Même si pour 39% des Terminales et leurs parents, l’accompagnement de l’équipe professorale pour la rédaction de la Fiche dialogue est suffisante, 13,5% des élèves et 26% des parents trouvent qu’elle est inexistante. 22% des parents avouent même ne pas connaître l’existence de ce document.
Des résultats qui soulignent un manque de communication concernant les outils mis en place par Parcoursup, malgré l’implication des professeurs. « À quelques heures de l’ouverture de la procédure Parcoursup, visiblement les lycéens et leurs parents n’ont toujours pas eu de réunion d’information sur le sujet par les professeurs principaux et les lycées, c’est dommage… Le Ministère a encore un peu trop tardé pour faire part des nouveautés de la plateforme. » explique Julie Mleczko, spécialiste de l’orientation chez Studyrama, auteur de l’étude.
Des choix d’orientation anticipés pour près de la moitié des Terminales
44% des Terminales déclarent avoir réfléchi à leur orientation bien en amont de la procédure Parcoursup, seulement 2,7% n’y ont pas encore pensé. Du côté des parents, tous affirment les avoir accompagnés dans cette démarche et pour 40% d’entre eux, depuis longtemps. Ces chiffres rassurants prouvent que l’orientation n’est pas prise à la légère par les jeunes qui s’en soucient de plus en plus tôt, tout comme leurs parents, souvent inquiets pour l’avenir de leur enfant. 1 jeune sur 3 vient d’ailleurs accompagné d’un parent sur les salons d’orientation.
« Tous les ans, que ce soit APB ou Parcoursup, c’est surtout face à un problème d’orientation que l’on fait face, et non pas à celle d’un outil ou d’une procédure. Ces chiffres doivent donc encore grandir : c’est bien en amont que la réflexion à l’orientation doit se faire pour éviter les écueils. » poursuit Julie Mleczko.
Une procédure qui stresse les jeunes et les parents
Selon l’enquête, 61% des élèves et 51% des parents se disent stressés par la procédure contre seulement 26% en moyenne qui se sentent confiants. 17% affirment même être dépassés par la procédure ! 61% des élèves et des parents sont d’ailleurs allés se renseigner avant l’ouverture de la plateforme sur le site web ouvert par Parcoursup le 20 décembre.
« Il ne faut pas partir du principe que c’est quelque chose de grave et angoissant qui commence le 22 janvier, mais plutôt une procédure importante pour la suite de ses études. En tant que premier accompagnateur des jeunes dans l’orientation, Studyrama permet d’aborder la procédure en douceur et sans stress. » affirme pour conclure Julie Mleczko.
Enquête Studyrama réalisée du 15/01/2019 au 21/01/2019 qui a obtenu 1 302 réponses d’élèves de Terminale toutes séries confondues dans toute la France et de leurs parents.
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine