Des violences ont éclaté entre Gilets jaunes et forces de l’ordre, hier, dans plusieurs endroits de France. Les manifestants accusent — ce que confirment certains journalistes présents sur place- les forces de l’ordre d’avoir une nouvelle fois tout fait pour que les manifestations dégénèrent, utilisant massivement du gaz, et des lanceurs de balle de défense, potentiellement létales si utilisés à proximité de l’individu visé.
Mediapart, avant les manifestations du 5 janvier, écrivait déjà : « L’usage de la force comme le niveau, jamais atteint jusqu’alors, des violences policières sont parfaitement assumés par le pouvoir. Selon les chiffres officiels, 1 407 manifestants ont été blessés, dont 46 grièvement, de la mi-novembre à la mi-décembre. 717 policiers, gendarmes et pompiers ont aussi souffert de violences durant cette période. Des dizaines de personnes ont été gravement blessées, mutilées parfois, par des tirs de flashball (ou LBD40) et de grenades GLI-F4 contenant de l’explosif.»
Dans un rapport publié le 17 décembre, Amnesty International dénonce d’ailleurs une telle escalade de violence et « de nombreux cas de recours excessifs à la force par des policiers ».
Parmi ces scènes de violence, deux retiennent l’attention et peuvent être mises en parallèle, puisqu’elles ont été filmées.
La première, à Paris, met en scène un homme vêtu de noir et coiffé d’un bonnet — que les réseaux sociaux identifieront ensuite comme étant un ancien boxeur — qui frappe deux gendarmes suite à un jet de gaz lacrymogène, mettant en difficulté l’un des deux visiblement mal formé aux techniques de maintien de l’ordre puisqu’en difficulté physique.
Très rapidement les enquêteurs ont identifié sur ces images un boxeur professionnel de la région parisienne, qui serait à l’heure qu’il est activement recherché.
#GiletsJaune très forte mobilisation à #Paris le peuple en colère force les barrages de police #Acte8 #ActeVIII #05 janvier #05janvier2019 pic.twitter.com/BSnVj6glKL
— LINE PRESS (@LinePress) 5 janvier 2019
Eu égard des déclarations ministérielles et policières au sujet de cet individu, difficile de penser que la Justice restera « indépendante » dans la prise de sanction qui suivra :
Le @PrefPolice a saisi le procureur de la République de Paris.
Pleine confiance en notre justice devant laquelle il devra rendre compte de cette attaque aussi lâche qu’intolérable.
Gratitude à ces gendarmes mobiles pour leur sang-froid exemplaire.https://t.co/y6HXgyKnCL— Christophe Castaner (@CCastaner) 5 janvier 2019
Deuxième vidéo, mettant en scène un policier celle-ci, fraichement nommé à la Légion d’honneur. Une vidéo qui n’a fait réagir, ni Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouvernement pourtant très actif sur les réseaux sociaux, ni Christophe Castaner. Nous vous laissons découvrir ce policier boxeur ci-dessous :
⚡️VIOLENCES POLICIÈRES ? – CHOC ⚠️/ce même policier, apparaît également avec ses collègues pour frapper au visage ?? un autre manifestant lors de l’#Acte8 des #GiletsJaunes pic.twitter.com/1PFWgVPTyi
— Pure. (@PureTele) 5 janvier 2019
⚡️RACISME ? – CHOC ⚠️/Un policier mets des droites ?? à un jeune manifestant noir lors de l’# Acte8 des #GiletsJaunes pic.twitter.com/6W3QulCptx
— Pure. (@PureTele) 5 janvier 2019
Il y a quelques semaines, c’est un gendarme, manifestement pas dans son état normal, qui avait été filmé maltraitant des Gilets jaunes
Crédit photo : DR
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