En Allemagne, la police a tiré la sonnette d’alarme sur un phénomène inquiétant : les gangs criminels d’origine extra-européenne recrutent parmi les migrants récemment arrivés sur le territoire.
Des migrants pour les basses oeuvres
À l’instar de Londres ou de Paris, Berlin, capitale de l’Allemagne, n’échappe pas à la criminalité ayant cours dans les métropoles d’Europe occidentale. Récemment, la police allemande a averti que certains gangs, contrôlant par ailleurs la majorité des activités illicites de la ville, grossissaient leurs rangs en recrutant des migrants.
Quant aux profils de ces gangs, si le crime organisé d’Europe de l’Est et d’Asie ainsi que les bandes de motards autochtones sont toujours actifs sur la place berlinoise, ces nouveaux « clans » (comme les nomment la police) ont pris de l’importance ces dernières années. Des groupes de voyous qui ont la particularité d’être composés en très grande partie d’individus originaires du Moyen-Orient. Un détail qui explique donc leur proximité culturelle avec les migrants qu’ils cherchent à recruter, ces derniers provenant eux aussi très majoritairement de cette région (Syrie, Irak, Afghanistan).
Les activités criminelles de ces groupes, estimés à une douzaine selon les autorités allemandes, se concentreraient principalement sur le trafic de drogues, la prostitution de rue et les rackets. Mais les basses oeuvres concernant ces activités seraient désormais confiées à ces nouvelles « petites mains » encore peu (ou pas) connues des services de police que sont les « demandeurs d’asile » fraîchement débarqués au pays d’Angela Merkel.
Berlin : miroir d’une intégration impossible
Pour peu surprenantes que sont ces informations sur le recrutement de migrants par des criminels, elles viennent rappeler une nouvelle fois l’échec de la politique d’intégration des extra-européens en Allemagne. Ce qui constitue un autre camouflet pour la chancelière Merkel, elle qui paie encore à l’heure actuelle ses choix de 2015 en matière de politique migratoire. Il faut ainsi se souvenir des plus de 1,5 millions de migrants qui s’étaient vu offrir l’asile en Allemagne entre 2015 et 2016.
Parmi les cibles des recruteurs des gangs, un indicateur de police rapporte qu’il s’agit de jeunes hommes arrivés seuls en Allemagne durant la crise migratoire. Depuis cette même crise, les faits divers liés à l’immigration extra-européenne occupent désormais régulièrement l’actualité allemande. Ce qui ne manque pas d’alimenter le débat sur l’échec de l’intégration de ces nouveaux arrivants.
Cet échec apparaît d’ailleurs encore plus latent avec cette affaire de gangs puisqu’il rappelle que ces organisations criminelles sont notamment tenues par des personnes elles-mêmes issues de vagues d’immigration datant des années 1980, à savoir des Kurdes, des Palestiniens et des individus issues de diverses minorités arabes.
De son côté, la police berlinoise fait dorénavant l’objet de critiques pour avoir longtemps négligé le problème. Et ce, par crainte de stigmatiser et de discriminer certaines communautés. Ce temps semble désormais révolu !
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