Madame Rolland, maire (PS) de Nantes, entendait faire supporter à l’État sa politique « volontariste » de prise en charge des migrants illégaux. Réponse claire et nette du Premier ministre, Édouard Philippe : c’est niet.
Prix de la politique « volontariste » de Johanna Rolland : 4,2 millions d’euros
4,2 millions d’euros. C’est la bagatelle de ce qu’aura coûté la décision de Johanna Rolland de prendre en charge les 700 migrants, principalement soudanais, érythréens, somaliens et éthiopiens, qui avaient occupé le square Jean-Baptiste-Daviais l’été dernier.
Début octobre, la maire socialiste avait prévenu : « La facture, nous allons l’envoyer à l’État », au motif que « dans la loi française, c’est à l’État de s’occuper de la question de l’asile, qui concerne 80 % des personnes prises en charge sur le square Daviais » (Le Figaro).
« La prise en charge de frais de restauration ne se justifie pas »
Manque de chance, dans un courrier en date du 29 novembre 2018 qu’a pu se procurer Le Figaro, le Premier ministre, Édouard Philippe, répond sèchement par la négative à la demande de Madame Rolland : « L’engagement de ces dépenses correspond à un choix libre et assumé de la municipalité. Le paiement de certaines d’entre elles serait d’ailleurs contestable : par exemple, la prise en charge de frais de restauration ne se justifie pas pour des demandeurs d’asile qui, par définition, bénéficient de l’allocation pour demandeurs d’asile, qui vise précisément à couvrir ce type de dépenses. »
Malgré tout, Johanna Rolland ne désespère pas : « les discussions se poursuivent. La mise à l’abri des migrants est une obligation d’État. Ce serait une aberration que l’on soit à front renversé de l’État de droit. » (Ouest-France)
Un référendum sur la question ?
La même déclarait, très sûre d’elle, en octobre dernier que « les Nantais doivent savoir, à quel point la Ville est engagée et volontariste sur ce sujet », avant d’ajouter qu’elle tenait « à remercier les Nantais pour leur patience, leur empathie et leur solidarité. » (Euradio). Une « solidarité » à 4,2 millions d’euros.
Réflexion d’un Gilet jaune : « Voilà le genre de question qui mériterait peut-être d’être soumise aux Nantais par référendum ».
YLM
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