On appelle cela un retour de bâton. A force d’alimenter le combat des militants pro-migrants, le diocèse de Nantes s’est fait réquisitionner un gymnase pour des migrants illégaux. Comme annoncé la veille, le squat de migrants du square Vertais, installé – au désespoir des riverains – depuis le début de la semaine sur l’île de Nantes, a été expulsé ce vendredi matin dans un calme relatif.
Cependant les militants pro-migrants, dont certains éléments avaient agressé la veille des ouvriers de Nantes Métropole qui avaient mis des gravats pour empêcher le camp de s’étendre, ont investi un gymnase inoccupé du diocèse de Nantes à Saint-Herblain, près de Beauséjour.
Dans ce squat, 70 migrants issus de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Érythrée, Soudan nord) vivaient sous le pont du chemin de fer ; ils ont été renvoyés à la rue. Les militants qui les soutiennent, plutôt que de les loger chez eux, ont commencé par improviser un rassemblement devant la préfecture, puis occupé dans la soirée un « gymnase inoccupé […] 45 avenue du docteur Laënnec à Saint-Herblain », dans une rue parallèle à la rue de la Baraudière… et à 1 kilomètre à vol d’oiseau des cantonnements de la CRS 42.
Un diocèse très investi dans l’accueil des migrants illégaux
Un « rendez-vous avec le propriétaire est prévu [ce samedi] à 10 heures ». D’ici là, les militants favorables à ce que certains appellent l’invasion migratoire battent le rappel de leurs soutiens, officiellement pour faire le ménage. La sollicitude du diocèse envers les migrants semble se retourner contre lui, mais ce n’est pas faute d’avoir tout fait pour alimenter l’appel d’air voulu par les militants pro-migrants.
Le diocèse a en effet protégé le squat du presbytère de Doulon, des paroisses animent des collectifs d’accueil de migrants, le foyer diocésain sert des repas halal aux migrants et ferme pendant le ramadan… et dernièrement le diocèse a participé avec la mairie à imposer aux riverains du quartier Saint-Donatien – qui n’en demandaient pas tant – la bagatelle de 249 migrants dont 70 hébergés dans un de ses bâtiments. Sans oublier diverses manifestations, comme la FestiFrat – le 14 octobre dernier – qui est pour le diocèse l’occasion de célébrer pas tant la mission apostolique, jetée aux orties, qu’un monde sans frontières et l’arrivée massive des migrants en France.
« En revanche, si le diocèse semble très investi dans l’accueil des migrants, musulmans de préférence, il ne s’intéresse pas à leur conversion », relève un catholique nantais proche du dossier. « Des bénévoles d’une paroisse nantaise qui avaient distribué des médailles de Marie miraculeuse aux migrants se sont faits tout simplement éjecter du dispositif diocésain – c’est pourtant la fonction de la pastorale des migrants, non ? ».
De la place au grand séminaire ?
Plus gênant pour le diocèse, celui-ci dispose bien de bâtiments en grande partie vides qu’il n’est pas disposé cependant à mettre à disposition de ceux qui n’ont pas de toit – qu’ils soient ou non migrants. « Le séminaire de Nantes est en grande partie inoccupé, notamment parce qu’il y a bien moins de séminaristes qu’à sa construction [30 en 2015] et que les services diocésains sont en grande partie partis au Petit-Port », relève un autre catholique nantais, lassé de voir que « le denier du culte est détourné vers les migrants au détriment des catholiques et des paroisses du diocèse ».
Pour lui, « Il y a de la place. Puisque l’évêque souhaite accueillir des migrants, qu’il arrête de solliciter les impôts et les Nantais et le fasse donc au grand séminaire et dans les autres bâtiments diocésains vides ou sous-occupés. Et qu’il paie de sa poche. C’est bien facile de gaspiller l’argent des fidèles et de quémander ensuite celui des impôts ».
Louis Moulin
Crédit photo :Dr
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Une réponse à “Nantes. Un gymnase du diocèse investi par des migrants illégaux à Saint-Herblain”
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