Emmanuel Macron a une nouvelle fois mis en garde les pays membres de l’UE qui se montrent réticents à accueillir des migrants.
Emmanuel Macron et l’injonction migratoire
En visite en Slovaquie et en République tchèque, le président de la République Emmanuel Macron a averti le 26 octobre certains pays d’Europe de l’Est membres de l’UE qu’ils devaient respecter les principes instaurés par Bruxelles. Une mise en garde principalement destinée à la Hongrie et à la Pologne dont les gouvernements nationalistes se sont opposés à certaines décisions européennes.
Emmanuel Macron, au cours d’une interview, a ainsi insisté sur le fait que « l’Europe n’est pas un supermarché » et que ces pays devaient accepter les valeurs de l’UE dans leur totalité. En clair, faire partie de l’Union des 28 implique aussi, selon le chef d’État français, d’accepter une immigration extra-européenne massive.
En vue des élections européennes de 2019, Emmanuel Macron a déclaré qu’il s’attendait à ce que la campagne soit un duel entre « progressistes » et « nationalistes ». Une polarisation de la situation qui n’est d’ailleurs pas sans risques dans les urnes pour les dits « progressistes ».
« Un besoin collectif de cohérence »
Comme il a déjà pu le faire par le passé, Emmanuel Macron a menacé indirectement ces États membres de l’Est qui ne souhaitent pas recevoir le quota de migrants qui leur a été attribué : « Nous avons un besoin collectif de cohérence et de solidarité : nous ne pouvons pas bénéficier du budget européen sans faire preuve de solidarité en matière de migration ».
Un plaidoyer qui risque de se heurter à la détermination des gouvernements hongrois, polonais ou encore slovaque qui ne veulent pas connaître le même chaos migratoire que les pays d’Europe de l’Ouest. D’autant plus que ces politiques hostiles à l’immigration extra-européenne sont approuvées par les populations de ces pays membres du groupe de Visegrád.
Par ailleurs, le président français a déclaré : « Une Europe qui ignore la diversité des idées et des croyances, l’indépendance de la justice ou de la presse, l’accueil des réfugiés qui ont fui la persécution politique, est une trahison de ce que nous sommes ». Reste à savoir si Viktor Orbán et ses alliés politiques prendront au sérieux de tels propos…
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