Un lecteur nous adresse un courrier qu’il a rédigé et envoyé à la ville de Nantes, pour se plaindre de la hausse de sa taxe d’habitation, qu’il impute notamment au coût de l’accueil d’urgence de migrants dans la commune.
« Bonsoir,
Je viens de recevoir ma taxe d’habitation et quelle ne fût pas ma surprise en découvrant qu’elle avait augmenté par rapport à 2017 alors qu’on avait annoncé à grands renforts de médias que les (heureux!) élus qui continuaient à s’en acquitter verraient leur taxe d’habitation baisser de 30 % !
Encore une information à verser dans les fake-news (ceux-là même qui nous expliquent qu’il faut légiférer pour limiter ce phénomène de fake-news !)
De plus comme beaucoup de citoyens nantais, nous découvrons que la politique migratoire qui devrait incomber à l’Etat est totalement prise en charge par Nantes où cette population a implosé de + 23% situant Nantes à la 3 ème place derrière Paris et Calais (source : Valeurs Actuelles) obligeant l’équipe municipale à faire voter une rallonge budgétaire de 4 millions !. On ne voit pas comment et par quels moyens ce flux ininterrompu va pouvoir se réguler (30 à 40 migrants/jours de plus sur Nantes) en sachant qu’un phénomène « appel d’air » est en train d’amplifier ce mouvement.
Et je ne veux pas évoquer la manière désastreuse avec laquelle a été géré la « séquence » Square Davrais » donnant une image pitoyable de notre (belle) ville aux yeux de l’extérieur. Par conséquent et pour revenir à cette hausse de la taxe d’habitation (sans compter celle de la taxe foncière), je sais maintenant où elle va et ce qu’elle va (entre autres) financer.
Cordialement.
Christian P »
Laurence Garnier (opposition) répond
Si l’équipe de Johanna Rolland n’a pas encore répondu à ce contribuable nantais en colère, Laurence Garnier, conseillère municipale d’opposition, lui a adressé un courrier qu’il nous a rapporté :
Bonjour Monsieur,
Merci de votre message. Nous prenons bonne note de cette hausse que de nombreux citoyens Nantais nous remontent en effet, malgré les promesses et les effets d’annonce auxquels le Gouvernement nous a habitués.
Vous avez raison de souligner les difficultés relatives à l’accueil des migrants sur notre territoire. Valeurs Actuelles reprend en grand partie dans son article les éléments que nous avons rendus publics au dernier Conseil municipal, concernant notamment l’arrivée sur Nantes de 30 à 40 nouvelles personnes migrantes chaque jour.
Nous sommes intervenus à plusieurs reprises sur ce dossier pour souligner que les bonnes intentions ne font pas toujours les bonnes politiques.
N’hésitez pas à revenir vers nous si vous souhaitez plus de précisions.
Bien cordialement,
Laurence Garnier
La disparition de la taxe d’habitation promise par le Gouvernement ne concerne pas l’ensemble des contribuables. 20% des Français vont encore la payer. Sont concernés les célibataires gagnant plus de 2 592 euros par mois ou les couples avec enfant recevant 4 722 euros par mois. Par ailleurs, plus de 6 000 communes ont augmenté leur taux de fiscalité locale. Leurs administrés ne verront donc pas leur taxe d’habitation diminuer. Nantes ne figure toutefois pas dans la liste publiée en octobre.
La taxe d’habitation étant un impôt local, elle est votée par les conseils municipaux. Un impôt qui s’applique à chaque personne (propriétaire ou locataire ou occupant à titre gratuit) disposant d’un bien immobilier. Elle est payée par la personne ayant la disposition ou la jouissance à titre privatif des locaux imposables au 1er janvier de l’année d’imposition.
Depuis le début de l’année 2018, la ville de Nantes a consacré une enveloppe d’environ quatre millions d’euros à la question des migrants. Près de trois millions d’euros concernant le square Daviais, mais également pour la réquisition des gymnases et le relogement à suivre, et un million consacré à la prise en charge des migrants (repas, kits d’hygiène…).
Ces 4 millions d’euros, utilisés autrement, auraient par exemple permis à chaque écolier scolarisé à Nantes (ils sont 20 000 cette année) de bénéficier d’un chèque de 200 euros, permettant de réduire les coûts de cantine ou de fournitures scolaires…Chacun ses priorités…
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine