Quel vin pour demain ? Mardi 16 octobre, pour la journée mondiale de l’Alimentation, Eric Andrieu, député européen, a invité l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à présenter ses travaux sur la réduction des pesticides et les alternatives possibles dans le secteur vitivinicole.
Pour Eric Andrieu : « Cet évènement avait pour double objectif de montrer qu’il existe des alternatives aux pesticides dans le secteur viticole, et de renforcer le soutien à une recherche publique indépendante. » Avant d’ajouter : « Il existe des variétés plus résistantes au réchauffement du climat. L’élargissement de cette biodiversité apportée par la recherche est fondamental si l’on veut lutter contre le dépérissement des vignes qui touche 10% des exploitations et répondre, dans le même temps, aux attentes des nouveaux consommateurs. »
Le Commissaire européen à la Santé et à la sécurité alimentaire M. Vytenis Andriukaitis a déclaré que : « Pour relever les défis actuels auxquels fait face la production de vin, tels que le réchauffement de la planète, il est essentiel de développer de nouvelles variétés de plants de vigne plus résistantes, ayant un impact réduit sur l’environnement, tout en conservant de bonnes caractéristiques œnologiques. Le succès de ces nouvelles variétés pourrait également influer sur notre utilisation des produits phytopharmaceutiques. Le système très rigoureux d’autorisation européen garantit un niveau élevé de protection des Européens et de l’environnement et requiert des États membres à réduire les risques liés à l’utilisation des pesticides, par exemple en promouvant des pesticides à faible risque et en recherchant des alternatives. La production de vin doit évoluer pour répondre aux défis environnementaux actuels, ainsi qu’aux attentes des consommateurs en termes d’étiquetage pour un choix plus éclairé et, nous ne devrions jamais oublier, une consommation d’alcool raisonnable. »
Le Directeur Général de la DG Agriculture de la Commission européenne, M .Plewa a souligné pour sa part : « La proposition de la Commission sur la réforme de la Politique Agricole Commune est bâtie autour d’objectifs ambitieux, face à des défis qui sont en même temps de nature économique, environnementale et sociétale. Cet événement démontre que le secteur du vin a tous les atouts pour contribuer positivement à la réalisation de ces objectifs. »
Philippe Mauguin PDG de l’INRA s’est félicité sur les : « 30 ans de recherche Inra avec les professionnels viticoles pour développer des variétés de vignes résistantes au mildiou et à l’oïdium et des vins issus de vignes qui aient des qualités organoleptiques intéressantes – et qui -offrent aujourd’hui des perspectives prometteuses et inédites pour une viticulture réduisant drastiquement l’usage des pesticides (-86% tous pesticides chimiques confondus sur les premiers résultats chez des viticulteurs volontaires). »
En guise de conclusion, Eric Andrieu a invité les 70 participants à une dégustation de cépages résistants commentés par les chercheurs à l’INRA Rémy Cailliatte, Directeur adjoint de la division scientifique Biologie végétale et sélection et Jean-Louis Escudier, auteur de l’ouvrage De l’Œnologie à la viticulture (Ed. Quea), pour qui « les résultats de la recherche publique française, tant avec les variétés resdur et bouquet de l’INRA qu’en technologie, permettent de limiter les intrants, tant à la vigne qu’à la cave. »
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