L’Argus a dévoilé les résultats de son baromètre annuel sur l’avenir des énergies automobiles et notamment les tendances en matière de motorisations (essence, diesel, électrique, hybride …).
Des résultats d’étude qui démontrent une baisse de l’intérêt pour le diesel et plus largement pour les moteurs thermiques (essence et diesel) et ce depuis 2 ans. En effet, l’intention d’achat de véhicules diesel d’occasion tombe à 30% (-6pts en un an) alors que le parc français (véhicules d’occasion) est en effet constitué à 69% de diesels.
Contrairement aux idées reçues, cette désaffection pour les moteurs diesel ne profite pas seulement à l’essence mais aux motorisations alternatives (hybrides, électriques, hydrogènes, etc) : l’intention d’achat de véhicules hybrides est sur le point de dépasser celle du diesel (23% contre 24%).
Toutefois, si l’on additionne le diesel et l’essence, les intentions d’achat sont de 58%, ce qui démontre que ces deux carburants ne sont pas morts.
Longtemps en retrait, l’offre des constructeurs commence à anticiper toutefois une certaine appétence (téléguidée en matière de communication) pour les énergies alternatives. Le mondial de l’automobile, qui a ouvert ses portes au public ce matin, fait la part belle à de nombreuses innovations en ce sens.
Ce qu’il faut retenir du Baromètre Argus Energies 2018 :
Une baisse d’attractivité du diesel qui s’accentue (-6) y compris chez les possesseurs actuels : seuls 1/3 d’entre eux envisagent de choisir à nouveau un moteur diesel pour leur prochain véhicule. Le diesel fait toutefois encore de la résistance chez les gros rouleurs et les intentionnistes des segments supérieurs.
Les énergies « alternatives » (hybrides, électriques) ont le vent en poupe : l’intention d’achat de véhicules hybrides est sur le point de dépasser celle du diesel (23% contre 24%).
La perte de confiance touche désormais l’essence avec une baisse de 5 points des intentions d’achat (34%). C’est chez les possesseurs de véhicules essence que l’hybride convainc le plus (+8).
Le véhicule électrique suscite enfin un intérêt notable (10%, +4) mais demeure clivant de par ses contraintes.
Au global les motorisations alternatives progressent malgré une offre toujours restreinte. Elles s’appuient sur des utilisateurs majoritairement satisfaits et convaincus de leurs choix.
Aujourd’hui et sans offre réelle disponible, l’hydrogène représente une curiosité pour les consommateurs et son intérêt commercial est à confirmer. Toyota et sa large gamme hybride, Tesla et son audace et Renault et sa vision de l’électrique grand public sont les marques perçues les plus à la pointe en termes d’innovation énergétiques alternatives.
Sur le marché du véhicule d’occasion le décalage s’amplifie entre l’offre importante de véhicules diesel et la demande qui se contracte toujours plus.
« Concernant les véhicules à énergie alternative, l’arrivée annoncée d’une offre plus complète devrait les généraliser auprès du grand public. Parallèlement on observe un intérêt notable pour l’hybride d’occasion qui se traduit par une baisse observée du délai de rotation dans les réseaux de distribution » analyse Alexandre Mahé, Consultant Stratégie au sein d’Argus Conseil .
Reste à expliquer désormais aux Français comment, dans un pays qui envisage de fermer une partie de ses centrales nucléaires, on parvient à faire tourner tout le monde à l’électrique notamment (sans nucléaire donc…), en plus des consommations traditionnelles de chauffage…
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