Il n’y a pas une semaine que les CRS aient repris pied au Breil-Malville, le quartier multiethnique d’où sont parties les émeutes de juillet dernier qu’il y a à nouveau un gros incident. Ce mercredi vers 18 heures les nantais ont pu voir des voitures de police remonter à toute berzingue les voies du tram 3 – et pour cause, il y avait à nouveau un coup de tension au Breil.
Vers 18 heures 40, un jeune délinquant circule à scooter et refuse de s’arrêter à un contrôle de police. Pris en chasse, il va au Breil et abandonne le scooter. Le temps que la dépanneuse arrive, un attroupement d’une dizaine de jeunes se forme et les policiers sont caillassés. Ils répliquent avec leurs lanceurs de balles de défenses puis patrouillent pendant une heure, jusqu’à 20 heures. L’échauffourée n’a pas fait de blessés.
A part le bon sens, puisqu’une journaliste de Médiascités – qui vient de rendre un reportage larmoyant reprenant les poncifs d’un quartier stigmatisé, victime de la « version policière des faits » [les émeutes et la mort d’Aboubakar Fofana] et « au bord de l’implosion » s’est fait l’écho de ce nouveau coup de tension. Pour elle, « 14 véhicules de police ont occupé les rues pendant environ une heure sans raison apparente ». Tant pis pour le caillassage, le refus d’obtempérer, la conduite dangereuse du jeune délinquant… ça, c’est « la version policière des faits » dont ça n’existe pas.
Pour info, hier soir encore, le quartier était bouclé. 14 véhicules de police ont occupé les rues pendant environ une heure, sans raison apparente, du moins pour les habitants qui ont partagé leur incompréhension et leur inquiétude sur les réseaux. #Breil #Nantes pic.twitter.com/ggCBehHTw9
— Marion Lopez (@MarionLpz) 27 septembre 2018
LM
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