Ce 14 septembre, une maison rue Félix Lemoine (Tortière) à Nantes dont les propriétaires sont décédés est occupée par des militants d’extrême gauche qui mettent un antivol sur le portail.
Mais ils n’ont pas prévu l’alarme, qui se déclenche. La police arrive avec beaucoup d’effectifs et embarque les squatteurs vers 13 heures. Ceux-ci – neuf hommes et quatre femmes, membres de l’extrême gauche locale – ont refusé de décliner leur identité pour onze d’entre eux, déjà très défavorablement connus du reste.
Placés en garde à vue, ils ont été libérés le lendemain à 13 heures – quatre d’entre eux, dont l’identité a été déterminée, sont convoqués devant le tribunal correctionnel pour violation de domicile. Les autres passent au travers des mailles du filet.
Selon nos informations l’action a été organisée par des personnes proches du CRAN – comité de réquisition et d’action nantais – d’extrême gauche, qui a déjà ouvert plusieurs squats pour migrants (école des Beaux-Arts, château du Tertre – laissé du reste dans un état déplorable –, ancienne maison de retraite Bréa finalement abandonnée aux pouvoirs publics, l’extrême gauche ne pouvant ravitailler tous les clandestins qui s’y sont entassés, ni assurer l’ordre, ex-lycée Vial, ex-lycée Bouhier, square Daviais…).
Il s’est aussi récemment illustré en torpillant la réunion des Bienveilleurs, un comité de riverains soi-disant spontané et vraiment groupusculaire organisé par une ex-communicante de la ville de Nantes. Dans un compte-rendu publié le 1er mai dernier sur les plateformes d’extrême gauche, le CRAN affiche le programme : « Non, la lutte des exilé.e.s, du droit au logement et à une vie digne, n’est pas prête d’être finie. Comme le répète Aicha Bassal, pour glorifier l’action de la mairie dans son « rapport de force avec la préfecture » (#MairieEnLutte) : « c’est un début. » […] La réquisition est notre moyen d’action. Ouvrons des squats chaque saison pour que l’hébergement fleurisse ! Sème ton squat ».
Ce qui a le mérite d’être clair. Et de prospérer, en l’absence de réponse judiciaire adaptée. « C’est bien beau de les arrêter, mais ils s’en sortent avec rien », relève un policier nantais. « Si, comme les zadistes, avec des convocations au TGI où ils n’iront pas. Au vu des faits, la violation de propriété, à Nantes, pour les juges ce n’est rien. Et vu que c’était pour les migrants, il faudrait presque leur filer une médaille ».
En 2016, après une tentative d’ouverture de squats pour les migrants dans une ancienne maison de la sécurité sociale à Chantenay, le parquet avait requis des peines minimes contre les militants d’extrême gauche eu égard à « la noblesse de la cause défendue par les prévenus » (sic). Dommage que ce procureur n’ait pas visité de squats ouverts par l’extrême gauche où dans des conditions sordides, abritant parfois les pires trafics et parmi de fortes tensions intercommunautaires s’entassent les migrants, traités pis que pendre par ceux-là mêmes qui prétendent les aider et se servent d’eux pour leurs basses œuvres politiques.
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