41 personnes sont mortes lors de la dernière épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo. Ceci alors qu’une partie du pays est plongée dans une situation de guerre.
41 cas mortels
Il n’avait plus fait autant parler de lui depuis 2014. Mais voilà que le virus Ebola a fait sa réapparition en Afrique. Et plus particulièrement en République démocratique du Congo. Sur les 57 cas enregistrés en date du 13 août, 41 ont entraîné la mort de ceux ayant contracté la maladie. Des informations qui émanent du ministère congolais de la Santé et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de l’ONU. Une batterie de tests sur 14 des personnes décédées est venue confirmée l’origine virale de ces cas.
D’ores et déjà, les virologistes avertissent que la situation sera « difficile à contrôler » parce que la zone touchée est une zone de guerre, parcourue par des milices armées. Autant dire que la tâche des travailleurs humanitaires présents sur place n’est pas facilitée par le contexte.
Plus grave qu’en 2014 ?
Ebola est, à l’heure actuelle, considéré comme l’un des agents pathogènes les plus meurtriers qui existent. Et la rapidité de développement de cette nouvelle vague épidémique est très inquiétante. Le foyer à la frontière de l’Ouganda a été annoncé quelques jours seulement après qu’un autre foyer ait été déclaré dans le nord-ouest de la RDC.
Les virologistes craignent que cela ne rappelle la pandémie d’Ebola de 2014, qui avait violemment frappé l’Afrique de l’Ouest et tué 11 000 personnes. Au début de l’été, quelques cas avaient été détectés mais sans commune mesure avec la série de ces derniers jours.
Quelles solutions ?
Il existe toutefois un vaccin expérimental qui augmenterait les chances d’arrêter la propagation d’Ebola. Mais, désormais, c’est la capacité d’administrer le vaccin aux individus qui est en cause. Car, comme nous le précisions précédemment, les zones où se développent actuellement Ebola sont en proie à des conflits armés.
D’autre part, les populations exposées sont elles-mêmes en mouvement puisque fuyant ces derniers temps cette région du Congo pour les pays voisins. Avec ainsi le risque de propager le virus hors des frontières de la RDC. L’existence de camps de réfugiés où les populations s’entassent depuis quelques temps est aussi une source d’inquiétude quant à la propagation du virus Ebola.
En juillet, un vaccin expérimental (appelé rVSVSV-ZEBOV) pour enrayer l’épidémie d’Ebola avait été administré dans le nord-ouest de la RDC. En 2014, la réponse internationale face à la pandémie d’Ebola avait été critiquée pour sa lenteur. Ce qui avait conduit l’OMS à présenter des excuses.
Crédit photo : Flickr (CC BY 2.0/DFID – UK Department for International Development)
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