10/02/2014 – 16H00 Rennes. (Breizh-info.com) – La situation pourrait prêter à sourire s’il ne s’agissait pas de sécurité sur la voie publique et de liberté d’expression.
Les 3 individus interpellés samedi soir, à l’occasion des émeutes en marge du meeting du Front National à la salle de la Cité, ont finalement été relâchés dès dimanche, le parquet « ne pouvant déterminer avec certitude qu’il s’agissait des personnes à l’origine de ces actes ».
Les centaines d’interpellés de façon arbitraire lors des récentes manifestations parisiennes (Manif pour Tous, Jour de Colère en tête) apprécieront la différence de traitement judiciaire , selon que l’on soit dans le camp des bien-pensants ou pas.
Dans la ligne de cette décision surprenante du parquet, se retrouvent les déclarations des responsables politiques rennais qui suscite des interrogations. Le maire de Rennes Daniel Delaveau a ainsi jugé, après avoir timidement condamné les violences de samedi soir, que la responsabilité en incombait au Front National. C’est lui qui est coupable à ses yeux de « provocation » en venant tenir un meeting à la Salle de la Cité – salle pourtant attribuée par la mairie de Rennes.
Il rejoint ainsi les propos de Jean-Marie Goater. Cet ancien conseiller municipal rennais (membre d’EELV) est le patron du bar « Le papier timbré », situé dans le centre historique de Rennes. Il avait déclaré dès jeudi à Ouest-France craindre que la présence du FN à Rennes ne provoque incidents et débordements, la faute en incombant bien évidemment au parti de Marine Le Pen. Ce cafetier, qui accueille toute l’année des concerts et des membres de la mouvance « antifa » dans son bar, s’est même fendu d’un tweet pour réclamer l’imputation sur les comptes de campagne du candidat FN de la forte mobilisation policière de samedi.
#Rennes Ce déployement policier comme la fermeture d’une partie des commerces du quartier doit être imputé aux comptes de campagne du Fn
— Goater (@Jeanmariegoater) 8 Février 2014
Nathalie Appéré, candidate PS aux élections municipales et amie de Daniel Delaveau, a quant à elle condamné les violences. Le contraire, émanant d’une candidate à la mairie de Rennes, lui aurait sans aucun doute posé quelques problèmes, lesquels n’inquiètent désormais plus Daniel Delaveau, qui ne se représente pas.
Du côté de la droite et du centre rennais, si les violences sont condamnées ( « Le spectacle donné par les milices d’extrême-gauche à l’occasion de la réunion du FN à la salle de la Cité est injustifiable. » selon Bruno Chavanat , candidat UMP-UDI ), ces derniers s’en prennent au programme défendu par le FN – ce qui est de bonne guerre – ou, en ironisant, sur le peu de spectateurs présents samedi soir – ce qui l’est moins, les gens ayant été effrayés ou empêchés d’accéder au site.
Pour faire le point sur cette affaire et sur les réactions politiques qu’elle a suscitées, nous avons interrogé Gilles Penelle, responsable du FN en Ille et Vilaine.
Photo : breizh-info.com
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2 réponses à “Rennes. Les interpellés de samedi relâchés – La gauche condamne …le Front National ”
ah oui ..ce monsieur est le patron du bar appelé « le papier timbré » dans le centre historique de Rennes…
Il faut virer les socialistes, c’est tout.