Ajaccio. Il n y a eu aucune mosquée officielle vandalisée

28/12/2015 – 7 h 30 Ajaccio (Breizh-info.com) –  Depuis vendredi, la ville d’Ajaccio est au centre de l’actualité. Après la violente agression subie par des pompiers (tombés jeudi soir dans un guet-apens dans le quartier « sensible » des jardins de l’Empereur), des centaines de manifestants ont manifesté plusieurs jours de suite dans le quartier, « contre la racaille », aux cris notamment de « on est chez nous ». De quoi émouvoir les médias bien pensants. Breizh-info a enquêté.

Le premier soir des échauffourées,  en réaction à l’agression des soldats du feu, la presse et les principaux responsables politiques ont parlé à l’unisson d’une mosquée « saccagée », chacun y allant de sa dénonciation des incidents, de sa « vive émotion » et de son appel « aux valeurs républicaines ».

Pourtant, il semblerait que la fameuse mosquée dont toute la presse subventionnée parle — et qui est recensée comme telle par plusieurs annuaires musulmans –  ne soit en réalité qu’un simple local associatif aménagé en partie en salle de prière. Une sorte de mosquée clandestine que les événements de Noël auront mise en lumière. Pas d’imam officiel ni reconnu par le CFCM (conseil français du culte musulman) donc. Pas d’interlocuteur religieux avec les autorités.

En effet, le local, situé rue du Colonel Colonna d’Ornano, est géré par « l’Association marocaine culturelle et sportive des musulmans de Corse ». Cette dernière, déclarée en 2002, a pour objet principal de « promouvoir, soutenir et favoriser l’intégration des jeunes immigrés issus de l’immigration ; insertion sociale, prévention et lutte contre la délinquance des jeunes et l’exclusion. » Rien n’indique au Journal officiel qu’une modification des statuts permettant de transformer celle-ci en association cultuelle ait été faite.

Selon les autorités, l’association n’a pas déclaré la présence d’un lieu de culte à l’intérieur de ses locaux. « Il faut régulariser la situation », explique le maire d’Ajaccio, qui « ne voit pas d’inconvénient à la présence d’un lieu de culte à cet endroit tant que tout est en règle ».

Impossible de trouver le nom d’un responsable de l’association. Aucun média ayant traité l’affaire ce week-end n’a d’ailleurs cité nominativement un quelconque responsable, encore moins un imam. (NDLR : Dimanche soir, France 3 a enfin trouvé un responsable du lieu, en la personne d’Abdel-Mounim El Khalfioui, « responsable » et par ailleurs patron d’une société de nettoyage).

Nous avons pu joindre un jeune manifestant corse, présent vendredi et samedi lors des manifestations. Celui-ci est formel : « le local est un local associatif.  Ca n’est pas une mosquée comme ils le disent partout, mais une salle où les gens prient collectivement, parmi de nombreuses autres activités. On dirait plutôt une maison de quartier et elle a plutôt mauvaise réputation. », nous dit-il, expliquant également : « leur religion, on s’en moque tant qu’ils ne nous la sortent pas dans nos rues. Mais là, même les policiers pourraient vous confirmer que les individus qui ont attaqué nos pompiers peuvent fréquenter ce local. On est juste venu voir s’ils n’y étaient pas cachés, il n’y a jamais eu l’intention de s’en prendre à ce lieu parce que c’était considéré comme une mosquée. Par contre, oui, nous affirmons haut et fort que les immigrés ne sont pas les maîtres de la Corse et qu’ils doivent respecter cette terre et ses habitants s’ils veulent y être acceptés ».

Par ailleurs, ce jeune nous confie son dégoût de voir comment cette affaire a été traitée : « la plupart des journalistes ne connaissent rien à la situation sur place. Ils cherchent à nous lyncher, nous les Corses, parce qu’on a voté pour des nationalistes, c’est tout . Ils se sont bien gardés de parler des “sales Corses” adressés aux pompiers jeudi soir, sans doute pas assez raciste pour eux ».

Sa dernière phrase sonne particulièrement d’actualité : « finalement, le pouvoir se défoule sur la jeunesse corse qui refuse de baisser la tête face aux racailles. Et l’affaire de cette pseudo mosquée montre qu’ils sont prêts à tout, y compris à défendre une mosquée non déclarée, alors même qu’ils prétendent vouloir contrôler et encadrer la religion musulmane. Ils n’ont aucune crédibilité, et n’en auront pas plus dans le futur ; en tout cas, nous ne nous laisserons pas faire comme par chez vous ».

Photo : Google streetview
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Une réponse à “Ajaccio. Il n y a eu aucune mosquée officielle vandalisée”

  1. nicoas dit :

    ah oui ! le ( comme chez vous ) est bien d’actualité ……. on ferait bien de s’inspirer de leur pugnacité à défendre leur pays

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