19/11/2015 – 22H00 Paris (Breizh-info.com) – Officiellement, rien ne filtre sur la tenue des opérations et les objectifs poursuivis. Protégé par l’anonymat, un policier confie toutefois : « le but, ce n’est pas seulement d’intervenir contre des djihadistes. C’est aussi de donner un coup de pied dans la fourmilière, de fermer des portes de l’enquête principale – sur les attentats – et d’amasser de l’information ». Fermer des portes, cela signifie établir les liens de complicité évidents entre les auteurs de l’attentat et d’autres personnes, moins impliquées, en France ou à l’étranger. Cela peut permettre aussi d’infirmer certaines hypothèses possibles. « et il y en a beaucoup », confirme notre source, ce qui est logique puisque près de 4000 personnes sont fichées pour leurs liens avec les nébuleuses de l’islamisme radical en France.
L’état d’urgence permet en effet aux forces de l’ordre – aidées par les services de renseignement intérieur – d’intervenir dans les plus brefs délais chez les personnes connues et surveillées pour leur proximité avec les milieux djihadistes, ou encore dans les mosquées clandestines. « Certains s’étonnent qu’elles ne sont pas fermées », précise notre source, « mais ce sont déjà des milieux qu’on a beaucoup de mal à pénétrer et surveiller, alors si en plus on ferme les lieux où on sait qu’ils se rassemblent, on ne fait vraiment plus rien ». Cela montre les limites de l’ appel de Laurent Wauquiez à l’enfermement de tous les suspects dotés de « fiches S ». De plus cette mesure serait-elle compatible avec les principes généraux du droit et la Constitution?
Parallèlement, « les opérations menées par les forces de l’ordre nous permettent aussi de prouver des connexions jusqu’alors envisagées, mais qu’on n’avait pas réussi à établir, entre les réseaux de la délinquance traditionnelle et ceux du terrorisme ». Les découvertes d’importantes quantités de drogues – souvent plusieurs centaines de grammes de résine de cannabis, comme à Nantes où 600 grammes ont ainsi été saisis – le démontrent. C’est aussi le cas d’armes, dont l’usage est largement répandu dans les réseaux délinquants. Cela se pratique également dans les querelles entre jeunes délinquants, comme le montrent les épisodes récents de violence inter-quartiers dans la capitale bretonne.
« Les frontières sont en effet poreuses », affirme notre source : « il y a, il faut le reconnaître, des publics très proches, mais aussi d’autres raisons : l’accès facilité aux armes, le dégagement de moyens nets d’impôts qui peuvent servir à des fins terroristes, etc. » Au moins un des terroristes identifiés a derrière lui un passé de délinquant de banlieue. Ce qui ne manque pas de rappeler le profil des deux frères Kouachi, auteurs de l’attentat qui a décimé la rédaction du journal satyrique Charlie Hebdo.
Photo : DR
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Une réponse à “Attentats de Paris : à quoi servent les centaines de perquisitions administratives ?”
Difficile ! quand ont s’appelle ,Mohamed , Abdou , Rachid … etc…etc….
Vive la France « Black blancs Beurs…. »