20/08/2015 – 08h30 Carquefou (Breizh-info.com) – Et une de plus. Comme l’actuelle maire Véronique Dubettier-Grenier l’avait promis pendant la campagne municipale, Carquefou (18.300 habitants) déploiera des caméras de vidéosurveillance dans les rues à partir de la fin de l’année 2015. Un marché public vient d’être lancé pour la fourniture, l’installation et la maintenance du système de vidéo-protection. Il n’y aura pas de centre de supervision urbain avec des policiers surveillant en permanence les écrans – les images ne seront utilisées qu’en cas de délit dans le secteur.
Près de 200.000€ seront dépensés pour équiper en caméras plusieurs ronds-points desservant le centre-ville, à savoir les ronds-points de La Fleuriaye, du Clousy-Clouet, Joseph Cugnot, Onu, du Housseau, de la Savaudière côté boulevard des Européens, Racovita, et du Bois-Saint-Lys. Le système vise en priorité la protection du centre-ville – comme la plupart des installations de vidéo-protection déployées dans le département – hors le cas, très particulier, des caméras dans les transports en commun ou les stations.
La vidéo-surveillance se développe peu à peu dans l’agglomération nantaise. En 2000, Saint-Herblain était la première commune du grand ouest – et la première municipalité de gauche en France – à installer la vidéo-surveillance : 20 caméras, surveillées jour et nuit par 13 agents qui ont permis de diminuer assez nettement les dégradations sur les édifices communaux et grâce auxquelles plusieurs centaines de faits de délinquance sont signalés chaque année. Nantes compte 103 caméras sur ses édifices administratifs et 104 caméras pour surveiller le trafic routier. Malgré ce nombre important, elles ne servent quasiment pas contre la délinquance, si bien qu’en 2011 le journal Owni estimait que Nantes n’était pas équipée en vidéosurveillance urbaine.
C’est pour l’essentiel les communes du nord-ouest de Nantes qui ont jusqu’alors développé la vidéo-protection : 12 caméras à Orvault, où le système a été déployé en 2003, 13 à Treillières, 9 à Sautron, résumait Ouest-France au printemps 2014. Fin 2013, Saint-Sébastien, 5e ville de Loire-Atlantique par l’importance de sa population (25.600 habitants), annonçait tester la vidéo-protection en prévoyant un budget de 80.000€. Début 2015, lors de ses vœux, le maire Joël Guerriau – par ailleurs chef de file de l’UDI en Loire-Atlantique – affirme dans ses vœux au personnel municipal le déploiement de la vidéo-protection en 2015 « pour protéger la majeure partie de notre patrimoine bâti des dégradations et des incivilités ». Une autre commune a franchi le pas en 2015 malgré une forte opposition portée par l’association « souriez vous êtes filmés » : le Pellerin, à l’extrémité sud-ouest de la métropole nantaise. Huit caméras (puis 7 autres dans un second temps) y ont été déployées pour un budget de 70,000 €. Un policier municipal a aussi été recruté. A Bouaye, autre commune du sud-ouest de l’agglomération nantaise, l’installation de caméras est envisagée.
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