En parallèle le CHU a lancé un plan d’austérité pour pouvoir dégager des marges afin de financer le nouvel établissement. Ceci soulève des inquiétudes au sein de l’hôpital, dont le budget devrait être en léger excédent cette année. Selon le délégué Sud-Santé, « ce plan a été imposé par le ministère de la Santé en échange du financement d’un quart du coût du nouvel hôpital, soit 250 millions d’euros« . Il prévoit la suppression de 250 lits – dont 100 ont déjà été fermés en 2014 – et de 500 postes. L’hôpital prévoit de développer les soins ambulatoires. Il pourrait aussi renvoyer les femmes chez elles 24 h après l’accouchement si et seulement si l’accouchement se passe bien et que la mère et l’enfant sont tous deux en bonne santé.
Le déménagement du MIN prend du retard
En revanche le déménagement du MIN – actuellement entre le boulevard Benoni Goullin et le fond du faisceau de l’ancienne gare de Nantes-Etat – prend du retard. Prévu un temps au débouché du pont des 3 continents au niveau des anciens abattoirs, il devrait se faire ZAC de la Brosse, au niveau de la Porte de Rezé sur le périphérique, à cheval sur les communes de Rezé et les Sorinières.
Cependant, si le déménagement de la centaine d’entreprises et des 1200 salariés de la structure est prévu pour le 1er juillet 2018, les délais ne seront très probablement pas tenus. Les discussions achoppent en effet sur l’indemnisation des commerçants qui ont investi dans le MIN et souhaitent des aides pour reconstruire sur le nouveau site et y déménager.
Une douzaine d’entreprises ont aussi demandé à être propriétaires alors que Nantes Metropole proposait de louer les emplacements du nouveau MIN aux entreprises. Mais surtout celles-ci ont un atout : alors que la concession du MIN court jusqu’en 2030, leur déménagement est rendu obligatoire par la décision de la municipalité nantaise de déplacer l’hôpital. Les négociations avancent actuellement à petits pas, pressées par les délais qui courent.
En revanche, au sud du pont des Trois Continents, la démolition des anciens abattoirs a commencé fin avril alors qu’elle devait débuter en 2016. Actuellement, toute la partie incendiée en 2014 est réalisée. Le site devrait accueillir la partie est de la future ZAC Pirmil et être urbanisé. Des milliers de logements y seront construits ainsi qu’un équipement sportif important – qui pourrait être une patinoire ou une piscine aux normes olympiques.
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