03/02/2015 – 08H00 Carhaix (Breizh-info.com) – Entre 130 et 146 jours pour avoir un rendez-vous chez un ophtalmologue en Bretagne (contre 62 jours en Ile de France). Entre 71 et 84 jours pour un gynécologue, entre 64 et 75 pour un dermatologue, 50 à 57 jours chez un ORL et 34 à 55 chez un cardiologue : les délais d’attente pour pouvoir consulter un spécialiste sont particulièrement élevés en Bretagne, comme le rapporte le cabinet de conseil Jalma, spécialisé auprès des acteurs de la santé qui a commandé un sondage à l’IFOP.
Ci-dessous, un schéma des délais d’attente pour l’obtention d’un rendez-vous auprès de 5 praticiens spécialisés, dans en Bretagne. Le délai d’attente moyen en jours est exprimé dans la zone en bleu clair. Ex : il faut entre 34 et 55 jours pour avoir un rendez-vous avec un cardiologue.
66% des Bretons interrogés indiquent d’ailleurs estimer que le système d’accès aux soins s’est largement dégradé en France ces dernières années – sans que la qualité de service ne baisse toutefois – tout en concédant renoncer plus fréquemment aux soins, en raison du temps d’attente. Ce délai d’attente – cumulé avec une désertification de plus en plus criante de l’aide médicale en milieu rurale – pourrait se révéler problématique dans les années à venir.
Ainsi, à Carhaix (29) , il n y a qu’un seul ophtalmologue pour toute la population, y compris celle des Monts d’Arrée – les autres étant situés à 15km (Gourin), 30km (St-Nicolas du Pelem) et Briec (37km).
A Rostrenen (22), il faut se déplacer à Carhaix (20km) pour trouver les 2 premiers cardiologues, ou à Pontivy (30 km).
A St-Pol de Leon (29), il faudra faire 15 km au minimum pour son rendez-vous ORL (Morlaix).
A Gourin, la population doit parcourir 15km pour espérer que le seul dermatologue de Carhaix soit disponible, sinon elle devra se rendre à Quimperlé (30km) ou à Concarneau (37 km).
Enfin, les habitantes de Baud (56) souhaitant rencontrer un gynecologue devront parcourir 20km (Hennebont) minimum.
De nombreux reproches sont faits au Numerus Clausus – cette loi qui fixe chaque année le nombre d’étudiants en médecine admis en 2ème année – dont beaucoup, étudiants comme praticiens ou patients, jugent qu’il ne permet plus de renouveler le corps médical. conséquence de cette loi : l’afflux de médecins étrangers en provenance du Maghreb ou de Roumanie, que l’on peut voir s’installer dans la campagne bretonne. En outre, le fait qu’aucune incitation sérieuse ne soit mise en place pour inciter les étudiants en médecine à s’installer en campagne accentue ce phénomène de pénurie médicale dans les zones rurales.
Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
2 réponses à “Santé. L’accès aux soins de plus en plus difficile en Bretagne”
66 % pensent que le système de santé s’est dégradé . il n’y a pas que ça tout le reste se dégrade aussi . mais dans les urnes ils votent toujours pour les mêmes . des vrais veaux comme disait Charles .
le médecin le plus âgé en activité en France , il est chez vous . à Callac .
chapeau Mr LE MEN
Pour être du Kreiz-Breizh comme certains d’entre vous, je ne peux qu’aller dans votre sens. Quand on voit l’âge moyen des médecins généralistes ici, on a vraiment de quoi être inquiet pour l’avenir du peuple et de notre terre ancestrale.