Essuyer des tirs de mortier d’artifice, la routine ou presque pour les policiers brestois. Dans la soirée du jeudi 24 avril, un équipage de la brigade anticriminalité en patrouille dans le quartier « prioritaire » de Keredern a connu un épisode mouvementé.
Les fonctionnaires de police effectuaient sur place une opération de contrôle. Mais ils ont eu le malheur de procéder à une interpellation, ce qui a déclenché la colère des voyous locaux. L’individu interpellé était un mineur conduisant un scooter volé. Suite à cette arrestation, les policiers ont donc été visés par des mortiers d’artifice tirés depuis le rez-de-chaussée d’un immeuble du quartier.
Cette attaque, qui n’a fait aucun blessé parmi les forces de l’ordre, rappelle cependant que plusieurs quartiers brestois sont devenus des zones de non-droit. Auprès du quotidien le Télégramme, le syndicat Alliance Police nationale déplorait le 25 avril que « Brest, à l’image de Rennes, voit ses délinquants devenir de plus en plus violents ». D’autres organisations syndicales réclament quant à elles l’usage de chiens spécialisés dans la détection d’engins explosifs.
À Brest, la précédente « émeute urbaine » avait eu lieu dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 avril, cette fois dans le quartier de Pontanezen. Les forces de l’ordre avaient déjà été prises pour cible par des tirs de mortier. Une bande d’une trentaine de racailles cagoulées avait également tiré (et caillassé) sur un tramway du réseau Bibus. Un fonctionnaire de police avait été blessé lors de cet épisode.
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