Les gauchistes arrivent encore à nous surprendre : cela pourrait être le titre d’une rubrique à part entière. Et pour cause. L’écrivain bobo François Bégaudeau, interrogé sur le thème « Peut-on encore débattre du féminisme à gauche ? », nous a récemment offert une performance de haute volée, alignant une série d’élucubrations éthnomasochistes pour le moins surprenantes.
Dans l’émission « L’explication » du média QG du 15 avril dernier, l’auteur et essayiste François Bégaudeau, arborant l’air cool et décontracté du sachant avec son vocabulaire emprunté à la fac de sociologie, ose l »inversion accusatoire et dénonce :
« certaines figures intellectuelles ou éditoriales [qui] font remarquer aux militants de gauche qu’ils ont l’indignation à géométrie variable, qu’ils sont sur-indulgents avec le patriarcat musulman. On constate aussi que ces gens-là ont le féminisme très sélectif. » Il en est sûr : « y’a beaucoup de gens qui se manifestent comme féministes à partir du moment où le bourreau est musulman, et le reste du temps on les entends jamais sur ces questions. »
« Le sur-virilisme dans certains quartiers populaires à forte… densité migratoire… je sais pas comment l’appeler… où on trouve beaucoup de racisés et donc beaucoup de musulmans, vient de la fragilisation de ces hommes par le pouvoir policier qui les harcèle depuis un certain nombre de décennies ».
🔴 « Le sur-virilisme dans certains quartiers populaires vient possiblement de la fragilisation de ces hommes par le pouvoir policier »
François Bégaudeau, Véra Nikolski et @alancelin étaient sur QG
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— QG le média libre (@LibreQg) April 17, 2025
Accuser de « féminisme sélectif » ceux qui dénoncent la violence de certaines populations envers les femmes, quand la gauche est maîtresse dans l’art de passer sous silence les exactions de leurs petits chouchoux « racisés », il fallait oser. On laissera la jeune Erga lui répondre avec tout le sarcasme qu’on lui connaît :
Mais cette prémisse n’est qu’un détail insignifiant comparé à l’abjecte relativisation des viols de Cologne. L’auteur revient en effet sur cette nuit de la Saint Sylvestre 2015 durant laquelle plus d’un millier de jeunes filles allemandes subissaient viols et agressions sexuelles de la part de migrants et autres immigrés. Une pratique d’agressions sexuelles collectives qui a lieu tous les ans à date fixe, dans de nombreuses villes du nord au sud de notre continent, au point d’avoir un nom – le taharrush gamea – dont nous vous laissons deviner l’origine.
« L’emblème de cela [le féminisme sélectif] ayant été les fameux viols de Cologne, dans cette fameuse nuit de la Saint Sylvestre de je ne sais plus quelle année, une dizaine d’années je pense… elle concernait peut-être… censément…, enfin… semble t’il… un certain nombre de migrants, enfin, qui étaient là et qui avaient… quoi… malmenés au bas mot quelques femmes blanches et il y avait eu un certain silence des féministes occidentales sur ce truc.. »
Sans vouloir faire dans le compassionnel et l’indignation qui sont les registres préférés de nos ennemis politiques, les victimes remercieront…
« le patriarcat qui peut régner ou l’oppression qui est imposée aux femmes dans certaines…. configurations musulmanes, dans la culture musulmane ou certaines de ces acceptions, ça peut être aussi un contrecoup d’une oppression coloniale ou d’une domination que subissent ces populations-là, par exemple en France ou en Occident ».
Pas besoin d’argumenter ses dires, ils sont limpides : c’est la faute à l’homme blanc – les colons et les policiers – si les musulmans sont patriarcaux et oppressent leurs femmes. En matière d’ethnomasochisme, on a rarement fait mieux.
« L’ethnomasochisme est la tendance d’un peuple déterminé à dénigrer sa propre histoire, sa culture et ses valeurs par rapport à celles de l’étranger, en stigmatisant ses propres fautes historiques et en souhaitant sa propre dissolution par le fait d’une immigration massive. »
Notre confrère Andrè Bercoff a quant à lui bien raison de souligner le racisme patent de la démarche de François Bégaudeau, ce « trafiquant d’excuses » qui nie toute responsabilité et donc toute capacité aux hommes musulmans. On le sait : faire de tous les « racisés » de pauvres choses corrompues par l’homme blanc est le passe-temps favori des bobos occidentaux. Dommage que ce soit un tantinet suprémaciste (blanc) puisque cela signifie que « le bon sauvage » n’a pas de vouloir propre et qu’il n’est pas capable de s’opposer à l’Occidental, toujours maître du jeu.
On en profitera au passage, pour rappeler à Bégaudeau qui semble marcher sur des œufs lorsqu’il doit prononcer les mots de « musulmans » ou « migrants », que nous sommes aussi « racisés » qu’eux.
Audrey D’Aguanno
Crédit photos : DR
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2 réponses à “Derrière les viols de Cologne… la colonisation et l’oppression policière. François Bégaudeau en roue libre”
Il est temps de privatiser les fac de sociologie.
Elles servent a rien
chez aude ancelin regardez le débat ou begaudeau se fait atomiser par laurent ozon !😆