À la Rabine, tout vibrait ce samedi 26 avril, au rythme d’une équipe de Vannes héroïque et d’un public en fusion. Face à une armada toulonnaise venue avec ses stars et ses ambitions de sommet, les Bretons ont répondu avec le cœur, l’envie, et surtout une intensité de chaque instant. Résultat : une victoire magistrale (29-19) qui relance totalement la course au maintien et confirme que le RC Vannes, bien plus qu’un promu, est devenu un véritable peuple en marche.
Une entame conquérante, une équipe transcendée
Dès les premiers instants, les hommes de Jean-Noël Spitzer ont imposé leur tempo. Sans complexe, avec une détermination impressionnante, ils ont pris Toulon à la gorge. La première salve a été tirée par Théo Béziat, auteur d’un essai plein d’opportunisme dès la 10ᵉ minute, avant que Maxime Lafage, d’une précision chirurgicale, n’enfonce le clou au pied. Si l’écart n’était que de neuf points à la pause (15-6), il ne reflétait pas la domination bretonne, tant les Vannetais ont multiplié les séquences offensives et bousculé une défense varoise dépassée.
Un deuxième acte au courage et au panache
Le retour des vestiaires a offert son lot de frayeurs, Toulon recollant brièvement au score. Mais cette fois, pas question de craquer. À l’image d’un pack conquérant, emmené par un Joe Edwards exemplaire en capitaine de la défense, les Bretons ont serré les rangs, résisté à la tempête, et frappé en contre avec brio. Deux essais de Stephen Varney, plein de vista et de sang-froid, ont scellé le sort d’une rencontre que les Vannetais auront dominée de bout en bout.
Au-delà du simple résultat, cette performance sonne comme un manifeste : Vannes n’est pas une simple escale pour les géants du Top 14, c’est désormais une terre de rugby qui entend durer. Dans un stade incandescent, porté par une ferveur populaire rare, les Morbihannais ont démontré qu’avec du cœur, de l’organisation et de la foi, rien n’était impossible.
« Ce n’est pas juste une équipe, c’est un peuple », confiait un Joe Edwards rayonnant bà Rugbyrama à l’issue de la rencontre. Un peuple qui croit en son destin, qui refuse la fatalité, et qui continue de prouver que l’impossible n’existe pas pour celui qui refuse de baisser les bras.
Grâce à ce succès bonifié, Vannes revient à un petit point de Perpignan dans la lutte pour éviter la relégation. Et avec cette dynamique, cette solidarité retrouvée, tous les espoirs sont permis. Les quatre dernières journées s’annoncent électriques. Une chose est sûre : à La Rabine, l’histoire est en marche. Et elle s’écrit en bleu et blanc.
Arbitre : K. Bralley.
Spectateurs : 11 865.
Les points. Vannes : 4 essais de Béziat (10’), Moukoro (37’), Varney (47’, 64’) ; 3 transformations de Lafage (11’, 48’, 65’) ; 1 pénalité de Lafage (21’).
Toulon : 1 essai de Priso (42’) ; 1 transformation de Jaminet (43’) ; 3 pénalités de Jaminet (8’, 40’, 44’, 52’).
Cartons jaunes. Vannes : Vunipola (28’), Mézou (80’) ; Toulon : Halagahu (33’), Domon (46’).
VANNES : 15. Surano – 14. Nakosi (Moukoro 30’, Nakosi 39’, Saili 65’) , 13. Taccola, 12. Saili (Boudehent 56’) , 11. Porch – 10. Lafage (Debaës 80’) , 9. Varney – 7. Gorrissen (cap.), 8. Kalamafoni (Edwards 76’) , 6. Edwards (Augry 58’) – 5. Metz (Mézou 56’) , 4. Marks (Bresler 66’) – 3. Medrano (Kité 56’ ; Medrano 71’), 2. Béziat (Blanchard 50’), 1. Vunipola (Moukoro 50’, Vunipola 66’).
Entraîneur principal : Jean-Noël Spitzer.
TOULON : 15. Jaminet (Garbisi 56‘) – 14. Dréan, 13. Fainga’anuku, 12. Sinzelle (Tuicuvu 66’) , 11. Wainiqolo (S. Rebbadj 36’ ; Wainiqolo 44’) – 10. Domon, 9. Serin (cap.) (Danglot 68’) – 7. Abadie, 8. Isa (Tolofua 58’) , 6. Ludlam – 5. Alainu’uese, 4. Halagahu (S. Rebbadj 52’) – 3. Gigashvili (Setiano 61’) , 2. Baubigny (Ivaldi 61’) , 1. Priso (Gros 8’ ; Priso 21’ ; Gros 49’).
Entraîneur principal : Pierre Mignoni.
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine