Dans un an (mars 2026) auront lieu les élections municipales. A gauche et à droite, on se prépare… Les adhérents de la section nantaise du Parti communiste ont désigné Robin Salecroix et Mélissa Hélary comme chefs de file ; à eux de négocier avec les autres « forces de gauche » afin de décrocher des places – si possible en position éligible – sur la liste que conduira Johanna Rolland (PS). Politicien en herbe, le jeune Salecroix est conseiller municipal et vice-président de Nantes Métropole chargé de la politique de l’eau ; mais nous avons affaire également à un apparatchik puisqu’il est secrétaire départemental du PCF en Loire-Atlantique.
« L’heure est à la mobilisation générale pour empêcher les conservateurs de prendre notre ville et notre métropole et au RN d’entrer au conseil municipal de Nantes. Une course de petits chevaux à gauche serait grave dans la situation nationale où nous nous trouvons », explique le tandem (Presse Océan, lundi 7 avril 2025). Si barrage il doit y avoir, on ne peut guère compter sur les communistes pour le bâtir avec efficacité – tout simplement parce qu’aujourd’hui le PCF est un parti résiduel ; on est loin de l’époque Georges Marchais.
Il suffit de considérer les résultats obtenus par le « Parti » à Nantes pour s’en convaincre. Au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 (10 avril), Fabien Roussel n’arrive qu’en huitième position (2 632 voix, 1,81 %). Aux élections européennes (9 juin 2024), la liste dirigée par Léon Deffontaines arrive également en huitième position (1 663 voix, 1,57 %). Avec de pareils renforts, Johanna Rolland ne fera pas des miracles.
« Empêcher les conservateurs de prendre notre ville ». Une solution : si la liste de gauche dirigée par Johanna Rolland obtient davantage de suffrages que la liste droite-centriste, l’affaire est dans le sac… Pour empêcher le « RN d’entrer au conseil municipal », la recette est simple : casser les pattes du RN afin qu’il n’atteigne pas les 10 % des suffrages exprimés au premier tour – ainsi ses candidats ne sont pas qualifiés pour le second tour, donc zéro conseillers municipaux. Nous comptons sur Robin Salecroix pour nous expliquer comment il compte s’y prendre pour sa « mobilisation générale » !
B. Morvan
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