Nouvelle salve réglementaire en provenance de la Commission européenne. Sous prétexte de sécurité routière et de lutte contre la pollution, l’exécutif bruxellois souhaite désormais imposer un contrôle technique annuel pour les voitures et camionnettes âgées de plus de dix ans. Une mesure qui, si elle était adoptée, viendrait alourdir encore un peu plus le fardeau fiscal et logistique des automobilistes européens — en particulier des classes moyennes et populaires, premières victimes de cette obsession réglementaire.
Sécurité routière ou pression fiscale déguisée ?
Présentée comme une avancée « pour des routes plus sûres et un air plus pur » par le commissaire aux Transports, Apostolos Tzitzikostas, cette mesure vise officiellement à réduire de 50 % le nombre de tués et blessés graves sur les routes européennes d’ici à 2030. Mais derrière cet objectif affiché, les automobilistes voient surtout poindre un contrôle étatique accru de leur liberté de déplacement, et un prélèvement financier récurrent déguisé en action sanitaire.
Actuellement, dans des pays comme la France ou l’Allemagne, les véhicules de plus de quatre ans doivent déjà se soumettre à un contrôle technique tous les deux ans. Passer à une fréquence annuelle pour les véhicules de plus de dix ans reviendrait à doubler les coûts de ces vérifications, sans qu’aucune étude probante n’ait démontré l’efficacité d’une telle fréquence en matière de sécurité routière.
Une mesure qui pénalise les plus modestes
Cette nouvelle obligation toucherait de plein fouet les ménages ruraux et périurbains, souvent contraints de conserver des véhicules anciens par nécessité économique. Loin des villes où transports en commun et vélos sont vantés à longueur de tribunes, ces Français dépendants de leur voiture risquent de devoir choisir entre rouler ou se ruiner.
En renforçant la fréquence des contrôles, Bruxelles poursuit en réalité la logique du « harcèlement normatif » : contrôles techniques plus fréquents, fiscalité verte, zones à faibles émissions, restrictions de circulation… Tout concourt à faire disparaître de la circulation les véhicules anciens, sans pour autant offrir de solutions accessibles à ceux qui n’ont pas les moyens de racheter un modèle électrique hors de prix.
Contrôle technique ou contrôle politique ?
Cette nouvelle offensive contre l’automobiliste moyen s’inscrit dans une tendance de fond : le contrôle technique devient peu à peu un outil de sélection sociale. Derrière l’objectif de sécurité routière, il sert de filtre pour exclure de la route ceux qui ne sont pas assez riches pour rouler « propre ». Et ce alors que l’Union européenne elle-même laisse ses infrastructures routières se dégrader dans de nombreux États membres, comme l’ont récemment dénoncé plusieurs rapports.
Cerise sur le gâteau : la Commission souhaite également intégrer de nouveaux critères dans les contrôles techniques, notamment des méthodes renforcées pour détecter les émissions d’oxydes d’azote et de particules fines, ou encore les manipulations de compteurs kilométriques. Autant de prétextes techniques pour renforcer le maillage administratif autour des véhicules anciens.
Rien n’est encore joué. La proposition de la Commission devra passer par le Parlement européen et le Conseil des États membres. Il reste à espérer qu’au moins quelques gouvernements nationaux s’opposent à cette surenchère bureaucratique, dont les principales victimes seront — encore une fois — les Français les plus dépendants de leur voiture pour vivre, travailler ou simplement se déplacer.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Contrôle technique annuel : l’Union européenne veut accélèrer le racket des automobilistes”
nozmad, je le répète : le CT de ma voiture de onze ans d’âge vient de me coûter un bras pour 844 balles à cause du châssis en mauvais état à cause probablement des ralentisseurs trop hauts ; bon, d’accord, il n’est pas question de rouler dans des épaves comme dans les années 80 mais quand même des contrôles encore des contrôles, toujours des contrôles ; on n’est pas loin du crédit social à la chinoise. En conséquence, Frexit. Kénavo
L’Europe technocratique ainsi que les représentants de cette commission non élue par les peuples sont les fossoyeur des nations européennes.