Une étude originale menée par Preply, plateforme en ligne d’apprentissage des langues, propose une cartographie fascinante des livres les plus traduits dans chaque pays et continent. Une plongée dans les ouvrages qui, par leur message ou leur puissance narrative, ont su franchir les frontières linguistiques, révélant autant les goûts des lecteurs du monde entier que les influences culturelles de chaque région.
Le Petit Prince domine la planète
Le livre le plus traduit au monde est Le Petit Prince, chef-d’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, avec plus de 382 traductions recensées. Ce conte philosophique à la portée universelle, à la fois poétique et mélancolique, traverse les générations et les cultures. Il incarne à lui seul la capacité de la littérature française à rayonner à l’échelle mondiale.
Du côté des États-Unis, c’est un ouvrage inattendu qui arrive en tête : Le Chemin du bonheur de L. Ron Hubbard, fondateur de la scientologie. Traduit dans plus de 112 langues, ce livret de développement personnel aux accents moralisateurs s’est diffusé largement malgré les controverses liées à son auteur.
Le Canada, lui, offre une place de choix à Anne… la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery, roman initiatique emblématique, tandis que le Mexique est représenté par le très singulier Pedro Páramo de Juan Rulfo, figure du réalisme magique.
L’Amérique du Sud dominée par Paulo Coelho
En Amérique du Sud, c’est L’Alchimiste du Brésilien Paulo Coelho qui rafle la mise : traduit dans plus de 80 langues, ce roman initiatique raconte la quête spirituelle d’un jeune berger à travers le désert égyptien. Sa portée symbolique et son accessibilité en font une œuvre-phare de la littérature contemporaine.
Mais le continent ne manque pas de grands noms : Gabriel García Márquez, Jorge Luis Borges, Eduardo Galeano ou Roberto Bolaño représentent l’élite littéraire sud-américaine, entre poésie, critique sociale et réalisme magique.
L’Afrique entre fables et témoignages
Le livre africain le plus traduit ? The Upright Revolution, fable du Kényan Ngũgĩ wa Thiong’o, traduite en 63 langues. À travers une légende sur la station debout des humains, il prône l’unité et la connexion entre les peuples.
Mais c’est aussi l’autobiographie qui domine sur le continent : des récits de femmes africaines engagées (comme Waris Dirie ou Immaculée Ilibagiza) aux témoignages puissants d’anciens enfants soldats, les livres africains les plus traduits montrent que la littérature peut aussi être un cri.
L’Asie : spiritualité et modernité
En Asie, les livres les plus traduits sont deux œuvres majeures : Autobiographie d’un yogi de Paramahansa Yogananda (Inde) et La Ballade de l’impossible de Haruki Murakami (Japon). L’un explore le cheminement spirituel à travers la méditation, l’autre aborde la douleur du deuil et la solitude avec une justesse rare.
La diversité de genres (fiction, politique, poésie, autobiographie) dans cette région du monde reflète la richesse culturelle et spirituelle du continent.
En Océanie, c’est Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen McCullough qui l’emporte. Ce roman familial australien, traduit dans plus de 20 langues, incarne les sagas du bush et les dilemmes moraux. La Nouvelle-Zélande avec Kahu, fille des baleines ou les îles Tonga avec les contes d’Epeli Hau’ofa illustrent la façon dont la littérature peut porter la voix de ces peuples moins connus dans le monde moderne.
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Une réponse à “Quels sont les livres les plus traduits au monde ? Une cartographie littéraire révélatrice”
Evidemment la Bible (trad : le Livre) est à part mais est largement traduite dans au moins 500 langues.
Pour la Bretagne, il serait intéressant de savoir en combien de langues le Barzhaz Breizh a-t-il été traduit jusqu’à présent : trop peu mais au moins en langue française, anglaise, allemande, espagnole, suédoise, polonaise, ….