L’ensauvagement de la société française passe aussi par l’importation de la « culture racaille » en milieu rural. Alors que des scénarios à la « Crépol » ont fréquemment lieu un peu partout dans des villages de France, y compris en Bretagne, les agriculteurs ayant la malchance d’exploiter des terres situées un peu trop près de certaines banlieues de la région parisienne sont confrontés à un nouveau fléau.
Dans le département du Val-d’Oise, des champs sont en effet devenus le terrain de jeu de « jeunes » s’adonnant à des rodéos sauvages. Au grand dam des agriculteurs, bien obligés de garder leurs nerfs malgré eux pour éviter un drame. Mais les choses ont cependant dégénéré le 6 avril dernier à Asnières-sur-Oise (Val-d’Oise). Dans un article publié le 8 avril, le journal le Parisien indiquait qu’un agriculteur avait été placé en garde à vue pour avoir percuté un individu âgé de 21 ans qui faisait du rodéo à moto dans ses champs.
Excédé, le propriétaire des lieux avait décidé de poursuivre les intrus avec son véhicule tout-terrain malgré l’intervention des gendarmes. Dans le Val-d’Oise, département passé maître dans « l’art du rodéo », 213 véhicules ont été saisis en 2024 par la police et la gendarmerie. Depuis le début de l’année 2025, les forces de l’ordre ont procédé à 67 interpellations et 80 saisies d’engins.
Auprès du titre de presse francilien, Aurélien Sargeret, agriculteur à Théméricourt et président du syndicat du Vexin de la FDSEA Île-de-France, a confié lui-même le 20 avril avoir été confronté déjà plusieurs fois à de tels rodéos. « Il faut savoir garder son calme et ne pas intervenir soi-même », a-t-il expliqué, malgré les plusieurs dizaines de milliers d’euros de dégradations que peuvent occasionner les motocross et les quads des racailles dans les champs…
« Ils ne comprennent pas que ce sont nos revenus ce qu’il y a dans les champs, c’est ce qui fait vivre nos familles, ce qui rembourse nos emprunts », a rappelé Aurélien Sargeret. Quand bien même ils le comprendraient, ces « jeunes » n’en ont rien à faire.
Du côté des autorités, la préfecture du Val-d’Oise a expliqué au début du mois d’avril que « des consignes extrêmement fermes sont passées pour lutter contre ces phénomènes », avec des opérations de police et de gendarmerie régulièrement mises en place. Pas de quoi rassurer les agriculteurs du département ni calmer leur colère légitime, symbole de deux France ayant de plus en plus de mal à se supporter.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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