Un grand homme, dans tous les sens du terme. Un bon catholique, certes plus gallican qu’ultramontain mais respectueux de Rome. Un martyr, tellement il a été accablé, vilipendé, ostracisé, attaqué jusqu’à tenter de le tuer, moralement mais aussi physiquement. Sali aussi, jusqu’après sa mort, comme beaucoup de saints. Humble, véritablement et chrétiennement, pas avec ce faux-semblant qui dissimule traîtrise et prétention. Au demeurant il ne s’est jamais plaint outre mesure des outrages, même les plus injustes, qu’il a subis. Il aurait pu à cet égard revendiquer l’esprit de Cyrano selon Edmond Rostand, « on n’abdique pas l’honneur d’être une cible » (acte IV, scène 4), ce qui témoigne au passage de son courage.
Il nous a quittés silencieusement, dans la modestie des périodes ingrates pour la renommée, à l’époque des jours les plus courts de l’année. Alors qu’il était né un jour de solstice d’été. Il s’en est allé au début de cette année 2025, le 7 janvier. Il n’aura donc pas connu l’anniversaire, le vingt-troisième en l’occurrence, du jour où il nous fit une divine surprise en faisant éclater un coup de tonnerre qui ébranla le microcosme politique et secoua la société, jusqu’au-delà de nos frontières. Comme un séisme, dont les répliques vibrent encore. C’était le 21 avril 2002 : Jean-Marie Le Pen était qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle.
Quel symbole de renaissance que le 21 avril ! Jean-Marie, instruit par une scolarité l’ayant familiarisé avec les Classiques, était un homme cultivé, en particulier dans les domaines de l’Histoire et de l’Antiquité, attaché à la valeur et l’importance des racines de notre civilisation. Il savait, en réalisant cet exploit mémorable, qu’il s’inscrivait dans le droit fil d’un autre 21 avril mémoriel. C’est en effet le 21 avril de l’an 753 avant notre ère que fut fondée l’Urbs, la ville, qui allait devenir capitale pour des siècles et même des millénaires : Rome.
Souvenons-nous en ce 21 avril de ce que nous devons à Jean-Marie Le Pen et oublions le reste, en particulier les calomnies, les polémiques, les injustices, les insultes et les injures qu’il a endurées. Souhaitons qu’une fumée blanche d’après ce 21 avril 2025 nous apporte des successions prometteuses.
Marc-François de RANCON, le 21 avril 2025
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