En 2019, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel avait reçu un doctorat honorifique à l’université de Harvard (États-Unis) pour sa politique pro-migrants lors de l’afflux de clandestins en 2015 en Europe.
Un accueil triomphal auquel ne pouvait déjà pas prétendre le président américain Donald Trump lors de son premier mandat. Six ans plus tard, le bras de fer entre Donald Trump et Harvard est plus que jamais d’actualité. Jeudi 17 avril, les Républicains ont annoncé au congrès américain qu’ils avaient lancé une enquête sur l’université. La famille politique de Donald Trump accuse Harvard de violer les lois sur l’égalité.
Dans la pratique, l’ouverture de cette enquête va se concrétiser par un contrôle de la part des élus républicains sur le « manque de conformité avec les lois sur les droits civiques » de la part de la présidence de l’université.
Dans la lettre annonçant l’ouverture de l’enquête, le président du comité d’enquête de la Chambre des représentants, James Comer, et l’élue républicaine Elise Stefanik, s’adressant au président de l’université, Alan Garber, ont écrit : « Harvard semble si incapable ou réticent à empêcher la discrimination illégale que l’institution, sur votre ordre, refuse d’envisager un accord de règlement raisonnable proposé par les fonctionnaires fédéraux et destiné à remettre Harvard en conformité avec la loi ».
Cette annonce est intervenue seulement deux jours après le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions à l’université Harvard par le gouvernement américain. Donald Trump et son administration accusent l’université de laisser prospérer l’antisémitisme après que les lieux aient été le théâtre d’importantes mobilisations étudiantes contre la guerre à Gaza.
Dans un communiqué, le ministère américain de l’Éducation a aussi fait savoir qu’il suspendait les « contrats pluriannuels d’une valeur de 60 millions de dollars », ajoutant que « la perturbation de l’apprentissage qui a frappé les campus ces dernières années est inacceptable ».
De son côté, le président de l’université avait adressé en début de semaine un courrier aux quelques 30 000 étudiants et au corps enseignant dans lequel il déclarait que Harvard « n’abdiquera pas son indépendance ni ses droits garantis par la Constitution ».
Dans le cas où la direction de l’université resterait sur ses positions, Donald Trump a déjà évoqué la menace de supprimer l’exemption d’impôts accordée à Harvard.
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