Alors que le gouvernement relance des discussions sur les retraites dans un contexte de conclave initié par Matignon, une nouvelle enquête Ifop pour la CGT confirme la persistance d’un profond désaccord dans l’opinion publique française vis-à-vis de la réforme imposée en 2023. Réalisée du 2 au 4 avril 2025 auprès de plus de 2 000 personnes, cette étude dresse un panorama sans appel : la réforme reste majoritairement rejetée, et l’idée d’un retour à un âge de départ plus bas suscite toujours une large adhésion.
Un rejet transversal de la réforme de 2023
Selon les résultats de l’enquête, si un référendum était organisé sur l’abrogation de la réforme qui a relevé l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, 65 % des Français voteraient en faveur de son annulation. Le soutien à un tel scrutin est lui aussi massif : 68 % des sondés souhaitent qu’un référendum soit organisé. Ce rejet dépasse les clivages politiques traditionnels, touchant aussi bien les électeurs de gauche que ceux de l’extrême droite. Il est particulièrement marqué chez les ouvriers (83 %) et les moins de 25 ans (78 %).
Le seuil des 62 ans perçu comme un compromis acceptable
Alors que la capitalisation reste une solution peu populaire (29 % de confiance seulement), les Français privilégient nettement des pistes de financement jugées plus justes. La taxation des dividendes versés aux actionnaires (82 %), l’égalité salariale entre hommes et femmes (86 %) ou encore la hausse des cotisations patronales (76 %) recueillent une large adhésion. Ces mesures apparaissent pour beaucoup comme les véritables leviers d’un système plus équilibré.
Un enjeu démocratique selon la CGT
Pour la CGT, qui a commandé cette enquête, les résultats confirment le rejet persistant d’une réforme imposée sans réel débat démocratique. Le syndicat réclame non seulement l’organisation d’un référendum, mais aussi une conférence nationale de financement afin d’envisager un retour à la retraite à 62 ans, voire à 60 ans pour les métiers les plus pénibles.
Une réforme toujours impopulaire
Près de deux ans après son adoption, la réforme des retraites n’a donc pas été digérée par une majorité de Français. Entre inquiétudes sur la fin de carrière, défiance envers la capitalisation et désir de solutions équitables, l’étude Ifop souligne l’ampleur du fossé entre les décisions gouvernementales et l’aspiration populaire à une retraite plus juste et plus accessible.
3 réponses à “Réforme des retraites : deux ans après, le rejet reste massif selon une enquête Ifop pour la CGT”
Je suis parti a 64ans comme chauffeur livreur en brasserie et je ne suis pas mort.
les français françaises sont devenue des fainéants, qu’ils elles ne viennent pas pleurer lorsqu’ils elles verront la maigre retraite qu’ils elles toucherons le moment venue , si toute fois il y a de quoi les payés a ce moment là.
La CGT , ce cancer du syndicalisme est totalement déconnecté des réalités économique actuel, ce syndicat communiste est totalement hasbeen.
On nous abreuve de sondages, et cet article n’échappe pas à la règle, qui démontrent que nos politiques gouvernent ( souvent à coups de 49.3 ) à contre sens de la volonté de la population française ! Immigration, retraites, Education Nationale, Santé publique, politique étrangère, lois liberticides, dépense publique etc…sur tous les registres les français sont contre mais le gouvernement n’écoute rien !
Mon père, qui est décédé en 1983, l’année de l’ordonnance qui a fixé l’âge de départ à la retraite à 60 ans, devait partir lui, malgré tout, à 65 ans, même s’il était un petit fonctionnaire de l’enseignement agricole. Et je n’ai pas souvenir qu’il en rejetait l’idée, ainsi que tous ses collègues.
Quarante ans ont passé, et nous sommes devant ce triste constat que si nous ne reprenons pas le travail, les retraités devrons aller se faire payer chez Tebboun…
Il est grand temps de virer cette CGT puante qui a détruit en totalité le monde du travail dans ce pays, et de faire retrouver au peuple le goût du boulot, tout en négociant avec les patrons employeurs, mais sans les brutalités cégétistes qui les figent…